Sri Lanka #9 – Sous le soleil de Tissamaharama et Tangalle
Après avoir quitté Ella, le moral n’est pas vraiment là. Est-ce du au fait que nous approchons de notre retour en France, le blues de la Nouvelle-Calédonie, ou bien tout simplement le pays qui ne nous convient pas (et pourtant il y a de si jolies choses à voir !)… Quoi qu’il en soit, nous décidons d’avancer et de retrouver les plages et la chaleur. Nous ne ferons donc pas étape à Haputale comme prévu, ni de crochet par Arugam Bay sur la côte Est (ce n’est pas vraiment la saison de toute façon…). C’est ainsi qu’on met le cap sur Tissamaharama, au Sud du Sri Lanka.
Ella – Tissamaharama : le trajet de l’horreur !
Mais pour arriver à Tissamaharama depuis Ella en bus, il faut avoir le cœur bien accroché. Au Sri Lanka, les bus ressemblent à de vieux tas de ferrailles colorés et bruyants. L’intérieur est plus kitsch que jamais, un mélange de dorures et de guirlandes scintillantes. Et si la vue de ces panneaux lumineux ne suffit pas à gâcher ton voyage, et que tu penses que tu vas t’ennuyer pendant les 3h de trajet, ne t’inquiète pas, le Sri Lankais a tout prévu pour ton plus grand bonheur : tous les bus sont équipés de baffles crachant à plein volume de la musique sri lankaise… non stop ! NOOON STOOOP ! Au bout d’un moment tu n’as qu’une envie c’est de sauter par la fenêtre tellement que le son aigu et perché de la chanteuse est insupportable ! Vraiment ! Ajouté à cela, le Sri Lankais a la main plutôt lourde sur le klaxon, et tout cela au rythme de la musique, bien entendu ! Tu as déjà avalé toute la boîte de Doliprane et tu penses sérieusement à tuer ton voisin sri lankais s’il recommence à te sourire de toutes ses dents rouges ravagées à force de mâchouiller des feuilles de bétels… Ambiance garantie ! Et comme si cela ne suffisait pas, nous voici donc dans un bus vieux comme Bouddha, à dévaler à une vitesse folle les routes sinueuses qui descendent en direction de Tissamaharama. D’un côté il y a le vide, sans barrière de sécurité, ça ne servirait à rien bien sur… parce que les freins, bon sang… t’as pensé aux freins ? Pendant toute cette descente infernale, je ne pense qu’à ça… Est-ce que les Sri Lankais se soucient et vérifient vraiment l’état de leurs freins ?! Vu l’allure de leur taudis de bus, j’en doute… Laisse tomber le Doliprane, fais un signe de croix et passe directement au Lexomil, c’est plus sûr !
Se faire alpaguer pour un safari à Yala !
Notre arrivée à Tissa (pour les intimes) suscite un engouement général. Il faut savoir que Tissa est le point de départ des excursions pour le fameux Parc National de Yala. Celui-ci est fermé pendant le mois de septembre, mais il est sensé rouvrir le lendemain de notre arrivée. Malgré tout, les chauffeurs de jeeps sont déjà sur le qui-vive, flairant le client de loin. Quelques kilomètres avant la gare routière, les rabatteurs guettent les touristes dans les bus et se jettent à l’intérieur pour “saisir” leur proie ! C’était mal me connaitre, un regard assassin plus tard, les rabatteurs n’ont même pas osé insister. Mais une fois descendus du bus, on se rendra vite compte que c’est encore plus l’enfer… Dès que tu marches dans la rue, les jeeps vrombissantes s’arrêtent à côté de toi et leurs chauffeurs t’alpaguent en te disant “safari ?!”… 1 fois, ça passe ! 2 fois, je tolère ! 3 fois, c’est limite… mais 50 fois… NON PU#$% JE NE VEUX PAS FAIRE DE SAFARI ! (Surtout qu’on a déjà eu l’occasion de faire un safari quelques jours plus tôt…)
Une balade autour du lac de Tissamaharama
Après avoir rejoint la Guesthouse, nous enfourchons les vélos mis à notre disposition afin d’aller faire le tour du lac de Tissa. Greg se retrouve avec un vélo de lilliputien et moi je tente tant bien que mal de rouler avec une pédale en moins… Une chose est sûre on ne risque pas de faire la Grande Boucle avec ! Néanmoins la ballade est sympa. Nous faisons le tour du lac (Tissa Wewa), un réservoir artificiel construit au IIIème siècle av. J.-C. En fin de journée, le spectacle est agréable puisque la faune environnante commence à sortir pour aller boire et se rafraichir.
Par chance, nous verrons plusieurs animaux :
- Des buffles d’eau sauvages en plein bain
- Buffles d’eau de Tissamaharama
- Buffle d’eau dans le lac de Tissamaharama
- Un crocodile se reposant sur une bute. Pour l’anecdote, c’est un petit Sri Lankais qui nous l’a gentiment montré en passant, puis… qui nous a demandé (aussi gentiment) de l’argent pour le service rendu… WTF ?!
- Des arbres recouverts de chauves-souris, c’est assez impressionnant !
- Un énorme varan
- Des tas d’oiseaux : un héron pourpré (Ardea purpurea), une perruche à collier (Psittacula krameri) et un guêpier à queue d’azur (Merops philippinus)
- Des libellules et des papillons
Un kottu roti… sans épices… ou presque !
Le soir, on décide de braver tous les interdits en allant chercher à manger dans le centre-ville, même si je n’en peux plus des rotis épicés qui te procurent de douloureuses brûlures d’estomac. On s’installe dans une petite bicoque locale et je demande un rôti SANS épices SANS chili, RIEN ! J’explique même au serveur que je n’en peux plus de manger si épicé et que c’est beaucoup trop pour une européenne comme moi. “Oui, oui” qu’il me fait de la tête ! Et là, ne m’accusez pas, j’ai demandé confirmation ! Quelques minutes plus tard, arrive dans mon assiette un roti avec plein de petits points rouges. Ces fameux petits points rouges seront ta hantise pendant tout ton voyage… Car ces petits points rouges sont du piment ! Le serveur me confirme : “Non, non, ce n’est pas épicé, il y a juste un peu de piment !”. Apportez-moi une corde… Vite, je vous en supplie !
Une escale à Tangalle
Le lendemain, nous reprenons la route en direction de Tangalle, notre première étape sur la côte Sud ! Alors forcément, on se dit : “Enfin des plages ! Elles nous manquaient tant depuis la Nouvelle-Calédonie !”. Comme d’habitude, on arrive à l’arrache dans la ville, et on se dirige à pied vers le coin des Guesthouses en bord de plage… En chemin, on fait la connaissance d’un Français… Il nous dit que cela fait 7 ans qu’il vient au Sri Lanka, toujours au même endroit, dans la même Guesthouse, qui est bien et vraiment pas chère… Bref, on se dit “Wouahou, elle doit être super cette Guesthouse pour y revenir 7 fois de suite !”… Bon OK, on se dit plutôt : “Wouahou, mais faut être barge pour revenir 7 fois au même endroit !”.
On le suit aveuglement et c’est comme ça qu’on atterrit dans une Guesthouse plutôt glauque. Les chambres sont (en apparence) propres, mais le cadre, ce n’est pas vraiment ça… On ne demande pas quelque chose de luxueux, mais au moins que ce soit chaleureux ! Alors pourquoi sommes-nous restés me direz-vous ?! Parce que d’une part, quand tu as 30 kilos sur le dos et qu’il fait une chaleur à crever, tu n’as qu’une envie c’est de te poser au premier endroit venu, et que, d’autre part… je ne sais pas en fait, un moment de faiblesse ça compte ?! On se ballade le long de la plage, on voit d’anciens hôtels qui n’ont jamais été reconstruits après le tsunami de 2004. On tentera même une baignade dans cette eau d’une couleur plus que douteuse…
Et comme je vous le disais, c’est quand les situations semblent désespérées que tout s’arrange… On reçoit un mail de Mathilde et Corinne qui nous disent avoir trouvé un petit coin de paradis ! Youpi !!! Sans même hésiter une fraction de seconde, on se dit que le lendemain on va directement à Galle et tant pis pour Matara, Mirissa et je sais plus trop quoi…
Une guerre sanglante avec des moustiques…
A 21h, on est déjà au lit… A 22h, on commence à se gratter. (On trouve ça bizarre puisque l’on s’est aspergé de produit anti-moustiques et que l’on a une moustiquaire autour du lit)… A 23h, on dirait deux psychopathes de la démangeaison… A minuit, on allume la lumière et là : c’est le drame ! Une invasion de moustiques. Sans rire, il y en avait des dizaines et des dizaines partout SOUS la moustiquaire ! C’est alors que commence une lutte acharnée ! Un vrai carnage… On vous passe les détails, mais la moustiquaire a fini totalement rouge… Il faut dire que comme les moustiques nous avaient piqués pendant des heures, ils étaient bien repus. Le lendemain, on est partis sans demander notre reste, les propriétaires devaient être ravis… !
INFOS & ASTUCES
#1 : De Ella à Tissamaharama, il faut compter 3h de bus. L’arrêt de bus dans la ville n’est pas indiqué, mais vous verrez de nombreux touristes avec leurs valises sur le bord de la route. Coût du trajet : 110 Rs. Attention, renseignez-vous sur les horaires, il n’y a pas beaucoup de bus par jour.
#2 : Nuit à Tissamaharama : Y’a du laisser aller, on n’a plus le nom mais la Guesthouse est dans le Guide du routard, 2400 Rs sans clim, très propre. Ils louent également des vélos (pourris !) pour 100 Rs.
#3 : Trajet de Tissa à Tangalle, il faut compter 1h30 de bus. Coût du trajet : 90 Rs.
#4 : Nuit à Tangalle : Malheureusement on n’a plus le nom non plus… 1500 Rs sans clim, mais fuyez ! Indice : elle n’est dans aucun guide touristique…
Je suis en ce moment même au sri Lanka et je n’ai pas du tout le même ressenti que vous…
Votre article traite de choses intéressantes certes (inconscience des chauffeurs de bus, excès des rabatteurs de safari)
Ce qui me gène surtout c’est votre ton condescendant tout au long de l’article… Vous illustrez malheureusement bien la plupart des touristes français qui veulent le beurre et l’argent du beurre.
Un voyage en bus est folklorique mais cela ne vous a t’il permis une meilleure immersion ?
De même, pas sûr qu’avec votre comportement que des locaux (ceux qui n’ont pas l’intention de vous vendre des choses) ait eu envie de vous approchez…
Peace
Hello Maxime, chaque expérience est différente, nous en sommes bien conscients. Je t’invite à lire notre article bilan concernant nos trois semaines passées au Sri Lanka. Ainsi, tu pourras te rendre compte que, comme nous l’expliquons, ce voyage est l’histoire d’une rencontre manquée, et que nous le regrettons. Je pense que ce qui a faussé la donne c’est que juste avant d’atterrir au Sri Lanka, nous avons passé deux semaines au Vanuatu où nous avons enchaîné les rencontres toutes plus enrichissantes les unes que les autres. Nous avons notamment eu la chance de partager de véritables moments de vie avec la population locale dans des endroits très reculés de l’archipel. Une expérience unique, émouvante et sincère qui, semble-t-il, ne fait pas de nous des “voyageurs condescendants” comme tu sembles l’indiquer. Malgré tout, une chose est sûre, nous ne tirons pas un trait sur l’exploration de l’Asie, bien au contraire.
Consternant le ton condescendant de cet “article”…
Vous prenez le bus mais n’êtes pas content de la façon dont ils conduisent (pour votre info, au Sri Lanka les bus sont des compagnies privées qui gagnent de l’argent donc par le nombre de passager, donc oui ils roulent vite, et le klaxon tout comme au Maghreb sert à prévenir et communiquer avec les autres conducteurs : dépassements etc.), on vous sourit, mais le sourire n’est pas Colgate, pardon. La musique, bah c’est la musique du pays. Si on aime pas le reggae on va pas en Jamaïque ou on prend des boules quies..
On se demande si vous vous êtes renseignés avant de voyager, et pour quelle raison vous le faite si vous êtes aussi fermé d’esprit.
Navrant que vous article soit si haut dans les résultats Google, la qualité y est pas.
Je vous souhaites plus d’expériences et d’ouverture d’esprit peut-être à force.
Hello Dila, pourquoi tant de haine ?! 🙂 Notre ton est parfois décalé, certes, mais c’est aussi ce qui fait notre style, et tu ne sembles pas vraiment réceptif à cette forme d’humour… Ça arrive !
Faut-il également préciser que ce blog n’est pas un livre sur le voyage dont les récits sont présentés sous une forme fortement édulcorée, mais bel et bien un carnet de voyage de nos aventures dans lequel on indique nos avis et nos pensées ? On n’a aucune prestation à vendre, alors pourquoi souhaites-tu qu’on enjolive notre ressenti ? Bien évidement, cela n’engage que nous !
Et contrairement à ce que tu affirmes, sans même nous connaître, on adore aller à la rencontre des gens et découvrir de nouvelles cultures, c’est ce qui fait la beauté d’un voyage. Fais un tour du côté de notre section consacrée au Vanuatu et tu t’en rendras vite compte.