Après 3 semaines passées au Sri Lanka, c’est l’heure du bilan

Après 3 semaines passées au Sri Lanka, c’est l’heure du bilan

Après 3 semaines passées au Sri Lanka, c’est l’heure du bilan

Ça y est, le récit de notre périple au Sri Lanka c’est fini ! Place maintenant au bilan de notre voyage !

L’histoire d’une rencontre manquée

Ça commence bien hein ?! Autant préciser que ce qui va suivre n’engage que nous et n’est en aucun cas une généralité sur les Sri Lankais ou leur pays. Je reste consciente que chaque voyage est différent, et que parfois, certains facteurs peuvent influencer largement un ressenti, que ce soit en positif comme en négatif. Une rencontre, un paysage, un itinéraire ou tout simplement la météo, tout cela peut faire changer la donne. (Bah oui, il faut bien reconnaitre qu’une plage paradisiaque sous la pluie ça n’a quand même pas la même saveur qu’en plein soleil !).

Bref, nous n’avons pas eu de coup de cœur pour le Sri Lanka. Ce qui ne veut pas dire que nous n’avons pas aimé ce pays ou le voyage en général, mais c’est juste que ça n’a pas été un réel coup de foudre. Ceci pour plusieurs raisons…

  • Les arnaques à répétition

Nous nous sommes fait pas mal arnaquer pendant notre voyage, ou du moins nous avons du faire face à pas mal de tentatives, notamment dans les bus et les restaurants. Et s’il y a quelque chose que je ne supporte pas, c’est bien le sentiment de me faire avoir ! Du coup, plus on avançait dans notre voyage, plus on devenait méfiants. Et aller à la rencontre des habitants d’un pays en étant constamment sur la défensive, généralement ça ne fonctionne pas vraiment…

  • Un manque cruel de communication

Les Sri Lankais parlent – et comprennent – très mal l’anglais. Il a été très difficile de communiquer avec eux, et le manque d’échange s’est rapidement fait ressentir. Ajoutez à cela leur tendance à toujours dire “Yes ! Yes ! Yes !”, même s’il ne comprennent pas ce que vous dites, et certaines situations peuvent devenir très vite agaçantes… Cette façon de dire “oui” à tout-va est vraisemblablement culturelle, mais malheureusement, pour nous, ça n’a apporté qu’un sentiment de frustration, voire même d’exaspération, car on n’arrivait vraiment pas à se faire comprendre.

  • Un sentiment oppressant en continu

Les Sri Lankais nous ont paru très oppressant (trop) souvent, même si je dois bien avouer que cela se ressentait surtout dans les endroits touristiques. (Au Nord de l’île, sur la péninsule de Jaffna, nous n’avons eu aucun soucis…). Ainsi, il arrivait parfois que des hommes nous suivent pendant de longs mètres, même après leur avoir dit calmement et à de nombreuses reprises “No, thank you !” lorsqu’ils nous proposaient une adresse de guesthouse, un tuk-tuk, une excursion… Ils pouvaient être parfois plusieurs autour de nous, ce qui pouvait devenir rapidement insupportable. On a eu du mal à s’adapter à cette vie oppressante, où l’on est souvent sollicités et pas toujours de façon très amicale, il faut aussi le reconnaître…

  • Une culture différente

Ce que j’aime le plus en voyageant, c’est aller à la rencontre des gens et découvrir de nouvelles cultures. Mais pour la première fois, je n’ai pas été réceptive à ce que j’ai pu voir et cela m’a davantage laissée de marbre. Les Sri Lankais peuvent paraître malpolis. Pas une seule fois un chauffeur de bus ou un commerçant nous a dit bonjour ou nous a esquissé un sourire. Les Sri Lankais ne se gênent pas non plus pour vous pousser, ne disent jamais merci, passent devant vous dans les files d’attente, interviennent quand vous êtes en pleine discussion… Par exemple, quand on a acheté notre ticket de train au guichet d’une gare, cela n’a pas empêché un Sri Lankais de nous pousser, et de tendre un billet à l’agent pour avoir, lui aussi, un ticket. “Euh… t’as pas deux secondes là qu’on finisse de payer ?!”.

  • Une relation uniquement basée sur l’argent

Je dirais que 90 % des personnes avec qui nous avons discutées avaient une idée derrière la tête. Pendant ces trois semaines, les Sri Lankais ne nous ont parlés que par intérêt, ou presque ! Si dans la rue quelqu’un vous demande où vous allez, c’est pour mieux vous sortir la carte d’une guesthouse où il touchera une commission, essayer de vous proposer un tuk-tuk ou vous vendre quelque chose. Les éternelles questions que l’on entendait cachaient toutes quelque chose… Alors à ces fameux “Tu vas où ?” et “Tu fais quoi ?”, j’ai envie de répondre “Nulle part” et “Rien”, un point c’est tout !

En même temps, les touristes sont clairement pris pour des vaches à lait. Pour visiter les sites culturels, une double tarification est pratiquée : un touriste peut payer son ticket d’entrée jusqu’à dix fois plus cher qu’un Sri Lankais ! Et ceci est aussi valable pour l’alimentation dans les magasins…

  • De beaux paysages, mais…

Le Sri Lanka est le seul et unique pays d’Asie que nous avons visité jusqu’à présent, donc peu de points de comparaison. Quoi qu’il en soit, à aucun moment je n’ai été émerveillée pendant mon voyage… Alors oui, c’est joli, mais les paysages ne nous ont pas parus extraordinaires non plus. Le Sri Lanka est un beau pays, mais je pense que c’est loin d’être le plus beau d’Asie.

  • Se sentir observée, partout, tout le temps

Dernier point, et pas des moindres, le regard des Sri Lankais ! On aura beau dire ce que l’on voudra, il y a quelque chose de malsain qui se dégage de beaucoup d’hommes Sri Lankais. Ils vous observent tout le temps, au restaurant, dans la rue, partout… Un Sri Lankais pouvait passer tout un trajet de bus à me regarder. Si d’habitude je trouve ça drôle, c’est bien la première fois où je me suis sentie mal à l’aise. Il est même arrivé que je me fasse tripoter les fesses dans la rue par un homme à Kandy.

Pourquoi avons-nous eu un tel ressenti au Sri Lanka ?

En rentrant en France, j’ai eu un réel sentiment de frustration. J’ai même fais quelques recherches sur Internet afin de recueillir l’avis d’autres voyageurs. Je voulais comprendre et j’ai été étonnée du nombre de personnes ayant un avis mitigé sur ce pays. Je suis notamment tombée sur le blog Un sac sur le dos d’une autre Amandine, qui exprime également son malaise lors de son voyage, ainsi que sur le blog Tong & Sri Lanka, qui a récemment revu son jugement et qui déconseille désormais aux femmes seules de s’y rendre…

Nous nous sommes peut-être trompés sur notre façon de voyager dans ce pays… Nous aurions peut-être dû prendre une voiture avec chauffeur privé, comme le font beaucoup de personnes, même si ce n’est absolument pas ce que l’on aime lorsque l’on voyage… Peut-être que le fait d’avoir à nos côtés un Sri Lankais aurait permis d’éviter toutes ces arnaques, sollicitations, et autres problèmes durant notre séjour. En tout cas, il me semble que les personnes voyageant ainsi apprécient beaucoup plus le Sri Lanka. Cela supprime tous les tracas, et les galères d’organisation dans un pays où la population ne parle pas anglais.

Tous ces points additionnés les uns aux autres ont fait qu’on est restés insensibles aux richesses que peut offrir le Sri Lanka, et qu’on a pas eu l’occasion d’aller à la rencontre de sa population et d’en apprendre davantage sur leur culture. Je suis sûre que c’est un pays extraordinaire, mais nous ne l’avons pas vu ainsi. Pour nous, clairement, notre voyage au Sri Lanka, c’est l’histoire d’une rencontre manquée, et c’est bien dommage…

ET VOUS ?

Avez-vous eu l’occasion de voyager au Sri Lanka ? Quel a été votre ressenti sur ce pays ?

Vanuatu #6 – A la rencontre des Big et Small Nambas sur l’île de Malekula

Vanuatu #6 – A la rencontre des Big et Small Nambas sur l’île de Malekula

Vanuatu #6 – A la rencontre des Big et Small Nambas sur l’île de Malekula

L’île de Malekula n’était pas du tout prévue dans notre programme. A la base, nous devions nous rendre au cœur des îles Rah, comme la plupart des touristes venant de Nouvelle-Calédonie. Oui, mais voilà, un imprévu s’est glissé dans notre planning, et nous nous sommes retrouvés sur l’île de Malekula, située au Nord-Ouest de l’archipel et anciennement connue sous le nom de Mallicolo. Le problème, c’est que nous n’avions pas du tout regardé à l’avance ce que l’on pouvait faire sur cette île dont nous avions d’ailleurs jamais entendu parler… Mais alors, l’île de Malekula, c’est comment ?!

Malekula

Un morceau de chair humaine, ça vous tente ?

Deuxième plus grande île du Vanuatu, Malekula s’étend sur 44 km de large et 94 km de long. Elle serait par ailleurs l’une des îles les plus riches d’un point de vue culturel et linguistique, puisqu’on y parlerait pas moins de 30 langues différentes ! Mais ce qui nous passionne le plus quand on obtient enfin quelques informations sur cette mystérieuse île, c’est son histoire.

La légende raconte qu’au Sud de Malekula vivaient Ambat et ses enfants qui avaient la particularité d’être blancs avec des cheveux longs et lisses. Un jour, malgré l’interdiction de leur père, les enfants mangèrent une pomme rose et devinrent noirs. On leur demanda alors comme punition de porter l’étui pénien et de s’isoler dans le Sud.

En 1774, le navigateur James Cook fut accueilli par les habitants de l’île en véritable héros en mémoire d’Ambat, car pour eux, l’homme blanc était un Dieu. Hélas, cette impression ne dura pas longtemps avec l’arrivée des recruteurs de main d’œuvre (blacks birding). Les relations se dégradèrent très vite. Les villageois, par mesure de répression, attaquèrent les bateaux, capturèrent les équipages et parfois les mangèrent.

Oui, oui, vous avez bien lu : “les mangèrent” ! Parce que ce qui fait la particularité de Malekula, ce sont ses habitants empreints d’une culture cannibale !

La culture Amel

Découverte de tribus uniques : les Nambas

Malekula est habitée par deux tribus distinctes : les Small Nambas (originaires du Sud et du Centre de l’île) et les Big Nambas (originaires du Nord). Le terme “Nambas” vient du nom de l’étui pénien, le « namba », porté dans l’ancien temps dans les tribus, (bien qu’apparemment, certaines tribus continuent de les porter encore aujourd’hui). Les noms Small et Big ont été donnés par rapport à la taille de leur étui pénien fabriqué avec des feuilles de pandanus. Chez les Small Nambas, vous l’aurez compris, ces étuis sont plus petits.

Voici un petit récap’ des différences entre ces deux tribus :

  • Les Small Nambas : Les hommes du village vivaient dans une maison appelée « le amel », séparés de leurs femmes et leurs enfants qui dormaient ensemble dans une autre maison. Les Small Nambas ont introduit l’élongation du crâne sur les jeunes garçons, une pratique strictement réservée à cette partie du Vanuatu.
  • Les Big Nambas : Ces tribus étaient réputées pour être très guerrières, et rares étaient ceux qui osaient les défier. A la moindre provocation, les Big Nambas partaient en guerre, et après avoir tué leurs ennemis, ils les consommaient lors d’une cérémonie. Il était naturel pour un chef de village d’avoir plusieurs femmes. Quant aux garçons, ils devaient pour devenir des hommes subir la cérémonie de la circoncision.

Malekula est une île hors des sentiers battus, qui vous permet d’approcher une culture singulière très ancienne : le cannibalisme. C’est donc pas vraiment rassurés que nous partons à la découverte des descendants de ces amateurs de chairs fraiches !

Au cœur des Small Nambas, chez Étienne et Lynn

Une fois déposés par avion au minuscule aéroport de Norsup, c’est Guénolé qui nous emmène chez Étienne et Lynn, nos hôtes qui habitent au Nord-Est de Malekula.

Si l’intérieur de l’île est plutôt montagneux et relativement hostile, le pourtour est constitué d’immenses cocoteraies dont on n’en voit pas le bout. On comprendra vite pourquoi : Malekula détient la plus grande production de coprah (albumen séché de noix de coco) du Vanuatu.

Une heure de route plus tard, on découvre un grand bungalow construit en bord de mer et disposant de plusieurs chambres pas vraiment isolées les unes des autres… Bon, pour l’intimité, on repassera, mais l’environnement est mignon comme tout !

Chez Etienne et Lynn

Le soir venu, on fait la connaissance de Sara et Christian, un couple d’Allemands, avec qui on partagera un délicieux repas préparé par Lynn (une cuisinière hors pair !). Ils ont prévu de visiter le lendemain un site cannibale, puis d’enchainer avec les danses coutumières des Small et des Big Nambas. Banco ! Notre programme est tout trouvé ! Bon, par contre, on se limitera aux danses des Small Nambas, les activités touristiques on aime bien, mais il ne faut pas non plus exagérer (et puis, c’est hors de prix, il faut bien le dire !).

Sur les traces d’un peuple cannibale

Direction l’ancien site cannibale de Amelbati et les tombeaux des Grands Chefs Guerriers, avec notre guide locale, l’adorable Erima. (Sans le savoir, nous allons passer tout notre séjour sur l’île en sa compagnie, et nous aurons d’ailleurs bien du mal à la quitter…)

Erima, guide locale

Situé à Rano, le site cannibale est accessible après une marche de 30 à 60 min en pleine forêt. Une balade plutôt agréable accompagnée par Erima qui nous donne de nombreuses explications sur les plantes que nous découvrons en chemin, et qui nous raconte les histoires les plus sordides de l’île. Elle finit d’ailleurs par nous avouer que la dernière fois qu’une personne a été mangée “officiellement” était en 1983

Est-ce pour amuser les touristes, ou est-ce vrai ? Je ne sais pas… En tout cas, j’imagine qu’ils ne se sont pas arrêtés du jour au lendemain, et que les cas de cannibalisme ont du perdurer bien après leur interdiction ! Mais bon, 1983, c’était hier quoi ! Pour couronner le tout, nous sommes accompagnés par “l’homme à la machette” qui nous suit sans prononcer un mot… Une fois enfoncés dans les bois, ont-ils prévu de nous découper en morceaux et de nous faire frire ?! Arrêtons la psychose !

Malekula

Le site funéraire de la tribu Amelbati n’est pas vraiment entretenu et il n’en reste plus grand chose. Très ancien, ce site fut abandonné par la tribu quand elle se déplaça vers les îles voisines. Sur place, seules quelques pierres funéraires sont encore entassées, indiquant le lieu où étaient enterrées les familles.

Site cannibale

Un peu plus loin, nous atteignons la “cuisine” des chefs cannibales. C’est ici que les guerriers vainqueurs d’une bataille “mangeaient” leurs ennemis, ou du moins, une partie. Parce que franchement se taper un poulet entier, c’est déjà gros, mais alors un humain, bonjour l’indigestion !

Site cannibale

Sur place, la mise en scène prête à sourire : des ossements de poulets humains sont disposés bien en évidence. Il reste néanmoins quelques traces de cette époque, dont des crânes humains, des trophées recueillis par les chefs, des armes, des coquillages…

Au-delà de cette mise en scène, ce qui fait le charme de la ballade, ce sont encore et toujours les anecdotes racontées par Erima. Soi-disant, les ennemis étaient enterrés assis, avec la tête hors du sol, afin de pouvoir l’emporter en cas d’attaque d’une tribu adverse ! Mais la plus croustillante est évidemment celle-ci: les bras des victimes étaient séchés puis utilisés comme des torches lors des cérémonies ! Allez, bon appétit bien sûr !

Envoûtés par les danses traditionnelles des Small Nambas

Tout juste remis de nos sensations fortes, et après avoir échappés à l’homme à la machette, on enchaîne par les danses coutumières des Small Nambas de la tribu Nemi Gordien Ser, qui souhaite conserver ses traditions, et dont les anciens continuent de les transmettre aux plus jeunes. Le village est organisé autour d’une grande place avec en son centre un tambour pour une tribu toujours prête à danser. Leur vie en communauté est basée sur une communion avec la nature, une agriculture de subsistance, et surtout un bonheur partagé du chant et de la danse.

Danse des Small Nambas

Au fait, si vous avez bien suivi, cette tribu possède les plus petits étuis péniens : entendez par là que les hommes sont quasiment à poil ! Bon, j’avoue que c’est assez bizarre au premier abord, mais finalement il y a pire que de voir des hommes musclés danser quasiment nus, non ?!

Plus sérieusement, tout est encore mieux organisé qu’un show à Las Vegas. Véronique, véritable maîtresse de cérémonie, dirige toute sa petite troupe d’une main de fer !

Véronique

Les hommes commencent par une série de danses coutumières très jolies, puis les femmes entrent en scène avec une belle danse des fleurs.

Vient ensuite “l’entracte” ! C’est alors un peu gênés que nous assistons à des démonstrations de la vie quotidienne :

  • La cuisine du fameux lap lap, le plat traditionnel du Vanuatu à base d’igname et de lait de coco frais
  • Le dessin sur sable, une tradition encore présente sur l’île qui leur permet de communiquer en se laissant des messages au sol

Dessin sur le sable

  • L’allumage du feu à la façon de Koh Lanta
  • Le tressage de feuilles de pandanus qui permet de construire des toits pour les cases ou de confectionner des paniers et d’autres ustensiles de la vie quotidienne… C’est d’ailleurs comme cela qu’ils nous feront une superbe couronne de miss (?!)

Nous aurons même le temps de déguster ce que les femmes ont préparé durant l’entracte : du manioc râpé, cuit et trempé dans du lait de coco. On ne dirait pas comme ça, mais c’est un véritable délice !

Plat traditionnel, le lap lap

Afin de conclure ce show hollywoodien, c’est ensemble que les hommes et les femmes entrent en scène afin de nous envoûter le temps d’une dernière danse…

Danse des Small Nambas

Peu importe l’aspect touristique de cette animation, on aura passé un excellent moment en leur compagnie, et surtout nous auront découvert plein de choses concernant leurs coutumes.

Small Nambas

Small Nambas

Après cette belle entrée en matière, nous décidons de faire davantage connaissance avec les habitants de l’île de Malekula et d’en apprendre encore plus sur leurs traditions. Nous partons pour deux jours qui s’annoncent émouvants et authentiques : direction le Village de Botco, où l’exceptionnelle et inoubliable Rachel nous attend…

INFOS & ASTUCES

#1 : Pour organiser votre séjour sur l’île de Malekula, contactez Zaza d’Espirit d’Aventure au Vanuatu. Je vous l’ai déjà dit, c’est gratuit et elle s’occupe de tout ! Il n’y a pas beaucoup de vols pour vous rendre sur l’île, et tout prévoir à distance me parait être le parcours du combattant…

#2 : Transfert A/R entre l’aéroport et l’hébergement : 3000 vt/pers. Comptez 1h de transport.

#3 : Nuit sur l’île de Malekula : Nawori Sea View Bungalows, chez Étienne et Lynn. Le bungalow est situé en bord de mer, mais il n’y a pas de plage. Par contre, la vue est superbe. Prix : 5000 vt/nuit. Repas : entre 500 et 1000 vt/pers, selon le repas que Lynn vous aura préparé. Confort sommaire, notamment les douches, mais c’est très propre !

#4 : La visite du site cannibale se fait avec un guide local, Erima. Comptez entre 30 et 60 min de marche dans la forêt pour atteindre le site. Prix : 2500 vt/pers.

#5 : Pour assister aux danses des Small Nambas, demandez à Étienne et Lynn, ils l’organiseront pour vous ! Pendant environ 2h, vous pourrez voir des danses et découvrir leurs traditions. Prix : 5000 vt/pers.

Le rêve américain, entre joie et désillusion : bilan des 6 premiers mois

Le rêve américain, entre joie et désillusion : bilan des 6 premiers mois

Le rêve américain, entre joie et désillusion : bilan des 6 premiers mois

Ahh le rêve américain… Les États-Unis, pays de la démesure et de tous les clichés ! Nous ne savons pas vraiment dans quoi nous nous embarquons à ce moment-là. Quelques doutes, beaucoup de craintes et un peu d’hésitation se bousculent dans nos têtes alors qu’en même temps une certaine forme d’excitation nous envahi… Il faut bien reconnaitre que nous laissons derrière nous notre petite île paradisiaque, une vie tranquille au soleil, un certain confort en-soi. Avons-nous peur de nous ennuyer à long terme ? Cherchons-nous encore des défis à relever ? Qu’importe, car pour l’instant, tout ce que je me demande en apercevant l’immensité de New York depuis le hublot de notre avion, c’est : “Mais qu’est-ce que nous faisons là ?!”.

New York

Un choc culturel

Le mode de vie, la langue, la gastronomie, le climat, les paysages ou encore la population (et la liste est longue !), on peut dire que tout oppose Nouméa à New York. Nouméa, l’insulaire, la balnéaire, l’apaisante, la tranquille… et New York, la démesurée, l’effervescente, l’imposante, la bruyante, la stressante, ce n’est pas pour rien d’ailleurs qu’on l’appelle la ville qui ne dort jamais… Une bataille perdue d’avance.

Times Square

Pendant 6 mois, nous avons fait face à de nombreuses déconvenues et où beaucoup de questions surgissaient, nous obligeant à nous remettre perpétuellement en question. Heureusement, nous avons aussi vécu des moments beaucoup plus positifs, riches en surprises… Alors, me direz-vous, que s’est-il réellement passé pendant cette période et où en sommes-nous vraiment aujourd’hui ? Je vous explique tout ça !

Vue de la couronne de la Statut de la liberté

Retour à notre premier amour… New York

Une fois que vous posez vos yeux sur Big Apple, vous ne pouvez plus jamais l’oublier. New York, c’est un peu le rêve américain dans toute sa splendeur. Fière, haute, imposante, New York force l’admiration. C’est pour cela que nous décidons de débuter notre aventure américaine par la porte d’entrée historique de tout immigrant sur le territoire de l’oncle Sam.

Statut de la Liberté

Statue de la liberté

Nous arrivons donc en terrain “presque” conquis puisque New York a par ailleurs été notre champ de bataille durant un an lors d’une première expatriation en 2011. Les repères reviennent très rapidement : on sait quoi faire, où le faire et surtout comment le faire, ce qui adoucit un peu notre changement de vie. Par chance, nous retrouvons Linda, son mari Ernie et leur chien Trevor, qui sont véritablement notre famille de cœur américaine. Le temps pour nous de trouver un appartement, nous sommes hébergés chez eux dans le New Jersey.

Chez Linda dans le New Jersey

Une organisation colossale

Les premiers jours sont consacrés aux démarches administratives : obtenir un numéro de sécurité sociale, souscrire à un abonnement téléphonique, chercher un appartement à New York… Nous avions déjà fait cela une fois, Craigslist n’avait plus aucun secret pour nous ! Tout est allé très vite puisqu’en une semaine, nous avons trouvé un appartement en coloc’ sur la 116th street à Harlem. (On aura d’ailleurs l’occasion d’en reparler prochainement avec quelques conseils, parce que franchement pour un nouvel arrivant, ce n’est vraiment pas évident pour s’y retrouver).

Harlem

Ce départ pour une nouvelle vie s’annonçait donc être sous les meilleurs auspices… Oui, mais voilà !

  • Erreur numéro 1 : être trop confiant lors de son arrivée

La suite logique a été de chercher un emploi. Nous étions encore dans un état d’esprit très positif, avec – peut-être – un trop-plein d’optimisme sur notre avenir. Au gré de nos différents déménagements, que ce soit en France ou dans d’autres pays, nous avons toujours trouvé assez rapidement du travail…

Oui, mais voilà !

Cette fois-ci, la recherche d’emploi ne s’est pas réellement passée comme prévue. Après avoir vécue presque deux ans hors des sentiers battus, loin du “droit chemin” dans lequel nous pousse la société, je me suis vite rendue compte que j’étais complètement “out” ! Hors-sujet sur la manière de postuler, sur la rédaction d’une lettre de motivation, sur mes performances lors des entretiens (en anglais bien sûr !), ou encore sur les connaissances des nouvelles tendances et innovations dans mon domaine de prédilection. Bref, je n’étais plus un chasseur dans le monde impitoyable de requins que peut être parfois l’industrie… J’étais devenue une petite sardine frétillante ! Ajoutez à cela une solidarité entre français proche du néant, à New York en tout cas, j’ai donc vite déchanté.

Il s’est passé plusieurs semaines pendant lesquelles je ne postulais même plus aux offres d’emploi, puisque dans ma tête, j’étais complètement bloquée. C’est d’ailleurs ce qui m’a permis de développer ce blog, ma seule échappatoire. C’est un mal pour un bien !

Heureusement, nous avons commencé à voir le bout du tunnel quand Greg a décroché un job dans une boite française installée à Miami, avec un poste au titre plus que prometteur… enfin, sur le papier !

Oui, mais voilà !

Au bout d’un mois de travail, son patron lui annonce qu’il ne peut pas le payer. Il y a malheureusement des gens malhonnêtes partout, et ne croyez pas que d’être de la même patrie dans un pays étranger resserre les liens et permet un traitement de faveur… bien au contraire !

Véritable coup de massue, nous venions de toucher le fond.

  • Erreur numéro 2 : sous-estimer financièrement le coût d’une expatriation

Il faut bien l’admettre : nous sommes arrivés aux États-Unis très mal préparés (ceci est sûrement dû à l’erreur numéro 1), avec peu d’économies. Pendant deux ans, nous avons dépensé pas mal d’argent en voyageant énormément. (Faut bien avoir matière à alimenter ce blog aussi !). Bref, on connait tous le sort réservé à la cigale dans la fable de La Fontaine !

Aux États-Unis, tout coûte cher, et encore plus à New York. Les loyers, les transports, l’assurance santé, la nourriture, les loisirs… Tout, je dis bien tout coûte cher ! Il faut donc arriver avec une somme conséquente d’argent, parce que vivre à New York, ce n’est pas rien financièrement, d’autant plus quand on n’a pas de revenus.

Avec un loyer de plus de 1.300 dollars par mois pour seulement une chambre, nous ne pouvions pas continuer longtemps comme ça. Peu à peu, une question devenait omniprésente : “Avons-nous fait une erreur de tout quitter pour venir aux États-Unis ?”.

  • Erreur numéro 3 : “New York, I love you but you overwhelm me”

“New York, je t’aime mais tu me submerges” n’a jamais autant eu de son sens qu’après ces épisodes successifs où nous avons enchaînés les galères puisqu’une dépression post-installation s’est sournoisement installée. Une fois dans notre appartement en coloc’ à Harlem, nous avons commencé à ne plus trouver de points positifs à vivre ici. Nous n’étions pas en vacances à New York, ce n’était pas pour une période temporaire, on allait y vivre pour une durée illimitée. Unlimited ! Et soudain, tout a pris une autre dimension…

Coucher de soleil skyline

L’hiver à New York n’est pas “wonderful”, Central Park n’est pas “amazing” sous la neige, les rues ne sont pas “so cute” recouvertes de boue.

Pendant plusieurs mois, la ville devient glaciale et mettre le nez dehors devient parfois une épreuve ! N’espère pas sortir sans le minimum vital de tout bon New-yorkais qui se respecte, à savoir : une chapka, plusieurs écharpes en laine, au moins deux paires de gants et surtout de méga Moon Boots. Sinon, tu risques de congeler sur place à tout moment ! Le froid va te cingler le visage comme jamais, des tonnes et des tonnes de neige vont s’abattre sur la ville, tu vas devoir marcher dans la rue avec de la boue jusqu’aux genoux…

Bref, Jonas, l’une des plus grandes tempêtes de neige qui a balayé la côte Est des États-Unis a eu raison de nous.

Nous avions besoin d’habiter dans un endroit où le soleil règne en maître tout au long de l’année.

New York sous la neige

D’un jour à l’autre, nous ne trouvions plus les gens si accueillants et la vie new-yorkaise si excitante.

Les New-yorkais n’ont jamais le temps (don’t forget, time is money), ils sont donc stressés, pressés, agités… Bref, ils vivent à cent à l’heure. Et quand ils ne travaillent pas, ils passent leur temps dans les transports en commun. C’est bien connu, métro, boulot, dodo. Nous avions l’impression d’être aspirés dans une vie qui allait beaucoup trop vite pour nous. La plupart des américains vivent pour travailler, alors que nous, nous souhaitons travailler pour vivre.

Nous avions besoin d’un endroit où les gens prennent le temps.

Notre appartement, qui devait être une solution temporaire, le devenait de moins en moins.

3 mois plus tard, nous étions toujours dans une coloc’ de 5 personnes, que l’on commençait à détester. D’appartement correct de prime abord, il est rapidement devenu trop sombre, plutôt sale, assez petit et extrêmement cher. La vue depuis notre chambre donnait sur un autre immeuble et nous avions l’impression de vivre dans une boite totalement noyée parmi des milliers d’autres.

Nous avions besoin d’espace et d’air frais.

♦ Le concert des klaxons, des sirènes d’ambulances ou encore les excès de décibels sont devenus insupportables.

Qui n’a pas rêvé des célèbres taxis jaunes new-yorkais, de l’ambiance unique de Times Square ou des ambulances qui réveilleraient un mort à la moindre sirène ? New York a cet espèce de bruit ambiant typique et mondialement connu… Seulement au quotidien, ça peut rapidement devenir un véritable cauchemar ! Et quand nous avons commencé à nous focaliser dessus, impossible de nous en défaire : New York est beaucoup trop bruyante pour nous.

Nous avions besoin de calme et de tranquillité.

Une image qui ne nous correspondait plus

Rapidement, nous nous sommes aperçus que l’image que nous avions de New York était totalement faussée par des souvenirs que nous avions idéalisés. New York est et restera toujours la même, c’est nous qui avons changé. Et malheureusement, pendant les 4 mois où nous sommes restés à Big Apple, en attendant que la situation évolue, nous n’avons vraiment pas profité de cette chance d’être dans la capitale du monde. On manquait d’air, de soleil, de plage, de nature, de calme et de tranquillité.

On s’est dit qu’il fallait que ça change. Ces dernières années, nous avons beaucoup déménagé que ce soit en France ou ailleurs, nous entreprenons de nombreux projets, ce qui nous procure ainsi un certain avantage : nous savons rebondir assez rapidement devant n’importe quelle situation et nous ne craignons pas de prendre parfois des décisions radicales.

Du jour au lendemain nous posons le préavis pour notre appartement. La décision est prise : fin février 2016, nous quittons les États-Unis, et abandonnons notre Carte Verte si chèrement acquise.

Oui, mais voilà !

Fin février, nous sommes effectivement partis de New York… mais nous ne sommes pas allés très loin finalement ! Une dizaine de jours avant notre départ définitif, alors que nous hésitions sur notre prochaine destination, j’ai reçu une proposition d’emploi dans une entreprise qui me plaisait, avec un poste qui m’intéressait, dans l’État que l’on désirait… C’était inespéré… Direction le Sud de la Floride !

Miami Beach

Ni une, ni deux, nous avons fait nos valises, et nous avons débarqué à Fort Lauderdale située à une trentaine de minutes de route au nord de Miami. Une situation qui ne pouvait pas être plus parfaite puisque nous retrouvions enfin tout ce qui nous manquait jusqu’à présent : la chaleur, le soleil, la mer et la plage… Bref, le bonheur !

Tout s’est enchainé très rapidement. Grâce à d’autres français rencontrés sur place (enfin un endroit où ils sont solidaires !), nous avons trouvé facilement un appartement. Greg a également décroché un boulot dans une start-up lancée par – encore – un français.

Un second souffle

Aujourd’hui tout va mieux, nous avons su rebondir à temps. On commence doucement à profiter de la Floride et de son extraordinaire environnement, le plus dur de l’installation ayant été accomplie. On aura d’ailleurs l’occasion de reparler très prochainement de cette douce vie dans le Sunshine State !

Moralité de l’histoire : une expatriation ça se prépare. Ne faites pas comme nous. Plutôt que de parcourir le désert australien, grimper au sommet d’un volcan hawaïen et plonger dans les eaux calédoniennes, installez-vous confortablement devant votre ordinateur et potassez votre expatriation ! Même si on a eu extrêmement de chance de décrocher une Green Card, rien n’était joué d’avance. On reconnait être privilégiés, certes, mais il faut savoir se bouger, rester humble et se donner les moyens de réussir. Quoi qu’il en soit, même après toutes ces galères, si c’était à refaire on ne changerait strictement rien… Masos nous ? Pas du tout ! On aime le challenge, fuir la routine et tout simplement vivre nos rêves 🙂

Costa Rica #2 – Immersion dans les canaux du parc national de Tortuguero

Costa Rica #2 – Immersion dans les canaux du parc national de Tortuguero

Costa Rica #2 – Immersion dans les canaux du parc national de Tortuguero

Se rendre au parc national de Tortuguero, ça se mérite ! Le trajet est une vraie expédition à lui tout seul et il faut s’armer de patience, car dans un sens comme dans l’autre, il faut compter une bonne journée pour s’y rendre en transports en commun. Mais une fois sur place, c’est une véritable récompense pour les yeux. Beaucoup disent qu’il ne sert à rien d’y aller si ce n’est pas la saison de ponte des tortues, qui se situe entre les mois de mars et d’octobre. C’est faux et archi-faux ! En tout cas, nous sommes bien contents d’avoir fait le déplacement dans ce parc qui s’apparente être le plus humide du pays. Tortuguero, qui signifie “là où pondent les tortues”, est sans aucun doute un incontournable du Costa Rica, ne serait-ce que pour son ambiance de “bout du monde”, puisqu’il est accessible uniquement par bateau ou par avion !

Faune et flore au rendez-vous d’une excursion au fil de l’eau

Comme nous venons de Cahuita, nous décidons de nous rendre à Tortuguero par bateau, via les canaux. De bon matin, nous voilà en compagnie d’un petit groupe de touristes sur le port de Moin, attendant d’embarquer sur le bateau de l’agence Tropical Wind. L’avantage de remonter les canaux de Moin à Tortuguero, c’est que si votre guide est sympa (la plupart du temps !), il va s’arrêter régulièrement pour vous montrer les différents animaux et oiseaux croisés lors du trajet. Aucun doute, cela permet d’allier l’utile à l’agréable, et ça change un peu du bus local comme moyen de transport !

Le trajet emprunté par le bateau est superbe, et surtout très riche en faune de toute sorte. Tout au long de la navigation, nous admirons entre autres des caïmans, des paresseux, des singes et des iguanes lézardant au soleil…

Ainsi que beaucoup d’oiseaux s’envolant à notre passage !

Un dépaysement assuré

Nous traversons d’immenses plantations de bananes, longeons des habitations faites de bric et de broc, et croisons de nombreux locaux se baignant dans la rivière. Eh oh, t’as pensé aux caïmans ??!. Le temps d’un instant, on pourrait presque se prendre pour des explorateurs s’enfonçant dans les lagunes denses et tortueuses de l’Amazonie…

Tortuguero

Après plus de quatre heures de navigation, la chaloupe dépose tout son petit monde au milieu du village. Bienvenidos al Parque Nacional Tortuguero ! Nous voilà arrivés à l’intérieur d’une extraordinaire réserve de plus de 30 000 hectares sur terre et 520 000 sur l’eau, composée de 11 habitats différents, incluant des forêts humides, des marais, des plages et des lagons… Une chose est sûre, tortues ou pas, on ne va pas s’ennuyer !

Pas à pas dans le village de Tortuguero

Dès le premier regard, on ne regrette pas notre choix. L’endroit me fait penser à un village reconstitué ou à un décor de film, même leurs poubelles sont plutôt bien pensées et prennent tour à tour différentes formes : un toucan, un paresseux ou encore un perroquet ! Tout semble pensé pour les touristes. L’allée principale qui traverse le village est pavée et bordée de petites échoppes. On ne va pas mourir de faim 😉

A noter que dès que l’on sort de cette “autopista de turistas”, très animée en journée, on se rend vite compte que le village de Tortuguero reste authentique, et c’est là que l’on trouve les locaux.

Tortuguero

Tortuguero

Nous avions prévu de passer seulement une nuit sur place, mais totalement subjugués par l’ambiance du village, nous décidons sans hésiter une seule seconde de prolonger notre séjour d’une nuit supplémentaire. On s’apercevra d’ailleurs rapidement que vu tout ce qu’il y a à faire ici, c’est le minimum requis ! On pose donc nos sacs à dos à la cabina La Casona : l’extérieur ne paye pas de mine mais l’intérieur est mignon et doté d’un petit jardin tropical. Qu’est-ce qu’on y est bien ! Le charme continue d’opérer.

Tortuguero

Vivre au rythme des locaux

En fin d’après-midi, la plupart des touristes qui dorment dans les “resorts” situés aux alentours repartent par bateau et vident ainsi les rues. Les hébergements proposés dans le village sont sommaires, mais tellement plus typiques ! La vie locale reprend alors son cours : les enfants sortent de l’école et jouent dans les rues, alors que les plus grands discutent à l’ombre d’un arbre.

Tortuguero

La nuit tombe doucement, et c’est le moment où les photographes dégainent leurs appareils photo pour tenter de capturer l’instant lorsque des dizaines d’oiseaux magnifiques et colorés reviennent se poser sur les branches du village. Le challenge de cette fin d’après-midi : prendre en photo les fameux perroquets, qui sont d’ailleurs plutôt difficiles à dénicher !

Tortuguero

Tortuguero

A la rencontre des animaux nocturnes

Le soir même, on se lance dans un tour de nuit avec l’agence Costa Rica Roots, située dans l’allée principale du village. Habituellement animé par David et sa femme, nous avons rendez-vous ce soir-là avec Juan, un jeune costaricien qui travaille depuis peu avec eux. Chaussés de grosses bottes en caoutchouc, nous nous lançons à l’assaut de cette forêt humide, sombre et terrifiante, excités à l’idée de débusquer des animaux nocturnes de toute sorte.

Notre première rencontre se fera avec… des fourmis ! Mais pas n’importe lesquelles ! Ici les fourmis portent sur leur dos de petits morceaux de feuilles vertes, à la “queue leu leu”, ce qui rend le spectacle fascinant.

Ensuite commence une véritable expédition ! Juan nous explique comment détecter les animaux dans le noir total rien qu’en écoutant les sons émis autour de nous. Un exemple ? Si vous entendez des criquets, vous pouvez être presque sûrs qu’il y a des grenouilles à proximité… Logique, non ?! Encore fallait-il y penser !

Tortuguero

Seulement voilà, le problème c’est que notre ami Juan, bien que très gentil, ne détecte strictement rien. Une heure plus tard, nous n’avons pas vu grand chose, si ce n’est des crevettes d’eau douce et quelques petites araignées. Heureusement, la randonnée en-soi est quand même plutôt sympa : encerclés par des bruits plus étranges les uns que les autres, on avance lentement sur un chemin avec de la boue jusqu’aux genoux !

Armés de notre lampe torche, nous décidons de nous mettre à l’affut du moindre insecte rampant par nos propres moyens… et heureusement ! Grâce à mon radar animalier très entraîné, nous avons pu observer une grenouille verte, une sauterelle et une araignée. (OK, dis comme ça, ça ne fait pas rêver, mais regardez plutôt les photos !). Nous avons même fini en beauté puisque nous avons croisé deux serpents en chemin. (Faut-il encore préciser que Juan n’y a pas été pour grand chose ?!).

Je vous avoue avoir été un peu déçue par cette randonnée nocturne. On sait que la nature sauvage n’est pas un zoo, mais on a quand même eu le sentiment que notre guide n’était pas expérimenté, et que du coup il ne savait pas véritablement observer les animaux en pleine nuit…

Dans les méandres des canaux de Tortuguero

Une fois la randonnée nocturne digérée et afin de changer d’agence (il y en a un paquet sur place !), le rendez-vous est pris à l’aube avec l’Asociación de Guias de Tortuguero. Objectif : arpenter les canaux du parc national et observer – une fois de plus – les animaux. (Non, vraiment, on ne s’en lasse pas !). C’est donc Cristobal qui nous emmène sur son canoë ce matin-là.

Le jour n’est pas totalement levé, mais nous voilà déjà glissant doucement sur l’eau, à la lueur des premiers rayons de soleil. Encore un peu endormis, nous l’admirons se lever lentement sur les canaux de Tortuguero, illuminant la forêt humide de mille couleurs. C’est alors le meilleur moment pour observer les animaux, et on peut dire que Cristobal, il a l’œil !

En quelques coups de rames, Cristobal pénètre dans les canaux les plus tortueux et serrés de Tortuguero, bien loin des bruyants bateaux à moteurs contenant des dizaines de touristes. En toute intimité, nous aurons la chance d’apercevoir des caïmans, une loutre affamée, un iguane, des singes araignées, des tortues et toutes sortes d’oiseaux dont un magnifique héron tigre et une chouette. Et surtout, nous verrons enfin ce que l’on souhaitait observer depuis le début de notre séjour : le superbe basilic vert (Basiliscus plumifrons). Au premier abord on dirait un simple lézard, mais détrompez-vous ! Celui-ci possède l’incroyable capacité de courir sur l’eau grâce à l’agilité et la rapidité de ses deux pattes arrière, tout en déployant une grande crête sur sa tête. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est connu sous le nom de Lézard Jésus-Christ. (Pas du tout présomptueux celui-là !).

Tortuguero

Ce parc contient de quoi régaler les amoureux de la faune et la flore, puisqu’il compte une incroyable variété biologique, avec pas moins de 300 espèces d’oiseaux, plus de 110 espèces de reptiles, une cinquantaine d’espèces d’amphibiens, 60 mammifères, 400 espèces d’arbres, et approximativement 2 200 espèces de plantes. Rien que ça ! Il parait que des chanceux ont eu un jour la chance d’apercevoir un jaguar sur les rives des canaux… Je vous le dis tout de suite, ce n’était pas nous !

En plein cœur du parc national de Tortuguero

Nous puisons dans le peu d’énergie qu’il nous reste pour nous rendre ensuite au parc national de Tortuguero. Quelle mauvaise idée ! Non pas que ce lieu ne soit pas intéressant, bien au contraire, mais il est déjà 11h ! Il fait donc chaud, extrêmement chaud, ce qui rend cette balade d’une dizaine de kilomètres aller-retour assez longue ! Et en plus, à cette heure-ci, les animaux font la sieste…

Autant le dire tout de suite, nous n’avons rien vu de “notable” dans le parc. Déjà, nous n’avions pas pris de guide, et celui que l’on a essayé de suivre en douce pendant quelques instants, n’a rien indiqué de plus gros qu’une sauterelle à ses clients ! En tout cas ce n’est pas grave, cette promenade reste agréable, même si elle peut paraître parfois monotone puisqu’on longe continuellement la plage… Notez qu’il est déconseillé de se baigner à Tortuguero à cause des courants marins et des requins, alors pas moyen de se rafraîchir ! Et pour couronner le tout, on a trouvé le moyen de louer des bottes en caoutchouc qui nous tenaient chaud, alors qu’il n’y avait pas la moindre trace de boue sur le chemin ce jour-là… Enfin, il faut quand même savoir qu’il pleut énormément à Tortuguero, et qu’on a eu beaucoup de chance de ne pas avoir une seule goutte de pluie durant nos 2 jours sur place.

Retour à la civilisation, direction San José la capitale

4h30 du matin, nous sommes déjà à l’embarcadère, afin d’être sûrs d’avoir une place dans le taxi-bateau qui repart une heure plus tard en direction de la civilisation. Oui, c’est tôt, mais prendre le bateau à cette heure-ci est une expérience encore plus extraordinaire. L’embarcation glisse sur les flots des canaux de Tortuguero, en pleine nuit, avec comme seule ambiance sonore le bruit de la faune et de la flore. Peu à peu, alors qu’apparaissent les premiers rayons de soleil, la nature s’éveille, quelques animaux pointent le bout de leur nez… avant de retourner se cacher en haut des arbres ou dans la mangrove pour la journée. Un spectacle magnifique.

Après une heure de trajet, nous débarquons à La Pavona où il nous faut encore prendre 2 bus pour retourner à notre point de départ : San José ! Quand je vous dis qu’aller à Tortuguero, c’est une expédition !

Le problème ? C’est qu’une fois arrivés dans la capitale, nous ne savons toujours pas par où aller pour continuer notre périple au Costa Rica !

Tortuguero

INFOS & ASTUCES

#1 : Pour vous rendre en bateau à Tortuguero, il faut aller embarquer à Moin. De Cahuita, prenez le bus de 7h30 à la gare routière en direction de Puerto Limon (35 km – 1h30 de trajet – 1210 Cs/pers), puis un taxi de Puerto Limon à Moin (10 min – 8000 Cs/trajet, essayez de le partager avec d’autres voyageurs !). Je vous conseille de réserver le bateau 1 ou 2 jours avant dans n’importe quelle agence, surtout si vous voyagez en hors saison, comme nous, car il n’y a pas beaucoup de bateaux disponibles. Prix d’un aller simple pour Tortuguero avec l’agence Tropical Wind : 40$/pers. Les bateaux partent de Moin vers 10h.

#2 : Le trajet est quand même un peu long (plus de 4h), donc pensez à prendre un casse-croûte pour midi ! Rassurez-vous, une pause “pipi” est prévue à mi-chemin sur le trajet !

#3 : Nuit à Tortuguero : Cabina La Casona, situé près du terrain de foot. Nous avions exceptionnellement réservé notre hébergement la veille par Internet pour être sûrs d’avoir un endroit où dormir sur place ! Nous avons donc pris une offre avec petit-déjeuner inclus. Prix : 18360 Cs/nuit.

#4 : La marche de nuit ou “Night Walk” est à faire au moins une fois lors de votre séjour au Costa Rica. A Tortuguero, nous sommes passés par l’agence reconnue Costa Rica Roots. Durée : 2h (de 18h à 20h). Prix : 22$/pers. C’est une agence qui jouit d’une très bonne réputation, mais je pense que notre guide n’était pas assez expérimenté, et ça compte beaucoup… Essayez plutôt de faire votre sortie avec David ou sa femme !

#5 : Pour ne payer qu’une seule fois l’entrée au parc national de Tortuguero, faites la sortie en canoë dans les canaux le matin (vu que l’on pénètre dans une zone du parc, il faut également payer l’entrée…), et enchainez avec la visite du parc l’après-midi. Entrée : 15$/pers.

#6 : Beaucoup d’agences organisent une sortie en canoë dans les canaux à la découverte des animaux. Nous sommes passés par l’Asociación de Guias de Tortuguero qui se trouve juste au niveau de l’embarcadère du village. Durée : 2h. Prix : 20$/pers. Une sortie exceptionnelle. Un autre conseil : ne faites surtout pas comme nous et prenez des jumelles, sinon les animaux dans les arbres vont vous paraitre trèèès loin !

#7 : Pour repartir de Tortuguero, nous avons pris le bateau de 5h30 en direction de La Pavona. Attention, il est vite plein ! (Rassurez-vous, il y en a deux autres en matinée : à 9h et 11h). Durée du trajet : 1h. Prix : 2600 Cs/pers avec 1 bagage inclus. Il vous faudra ensuite prendre le bus de 6h30 pour Cariari, puis un autre bus en direction de San José (ou toute autre destination)… Vous pouvez également reprendre le bateau en direction de la côte Sud-Est (Moin) ou l’avion pour une vue aérienne qui doit être inoubliable !

Échappée belle au Bill Baggs Cape Florida sur Key Biscayne

Échappée belle au Bill Baggs Cape Florida sur Key Biscayne

Échappée belle au Bill Baggs Cape Florida sur Key Biscayne

S’il y a bien une chose qui nous plait énormément aux États-Unis, c’est le nombre impressionnant de parcs nationaux, de réserves naturelles ou de parcs d’État ouverts au public. Souvent très bien aménagés, ces parcs permettent de s’évader facilement dans la nature, à pied, en vélo, en kayak ou en canoë… les possibilités sont infinies ! Ce sont de vrais petits écrins de nature, souvent pris d’assaut les week-ends, mais il faut bien le dire, les américains se limitent généralement à la zone barbecue et/ou baignade ! Du coup, même en période de pointe, vous aurez le cœur du parc pour vous tout seuls !

Explorer de nouveaux territoires

Nous avons l’habitude d’aller dans les Everglades, parc national très connu en Floride (on aura d’ailleurs l’occasion d’en reparler dans de prochains articles !) mais nous souhaitions changer et découvrir un tout autre endroit du Sunshine State. Après avoir lu l’article de Bertille et Mathieu du blog All I need is green vantant les mérites de cet endroit, il n’en fallait pas plus pour aiguiser notre curiosité…

À notre tour, nous prenons donc la direction de Bill Baggs Cape Florida State Park situé sur la presqu’île de Key Biscayne au sud de Miami !

Phare de Key Biscayne

Enfin de vrais sentiers de randonnée !

Il faut préciser qu’après un passage en Nouvelle-Calédonie, on est presque devenus de véritables adeptes de randonnées ! Presque hein ! Alors forcément, depuis notre arrivée aux États-Unis on cherche à se dégourdir les jambes le temps d’une journée, mais ce n’est pas évident de trouver de quoi satisfaire nos envies !

Et là, révélation ! Il existe quelques sentiers sympas pour se balader au Bill Baggs Cape Florida. Ce ne sont pas non plus de grandes randonnées, puisqu’en 1h ou 2h max, vous en avez fait le tour, en tout cas c’est déjà mieux que rien ! Nous décidons de longer dans un premier temps la côte où les pêcheurs s’adonnent à leur passion.

À cet endroit, c’est envahi de gros iguanes pas très craintifs qui se font dorer la pilule au soleil, et que nous avons pu -enfin- prendre en photo… depuis le temps !

Iguanes

Vous arriverez ensuite à No Name Harbor, une baie dans laquelle les bateaux viennent jeter l’ancre ou accoster.

Key Biscayne

Vous êtes déjà presque arrivés à la fin du sentier, qui longe la mangrove jusqu’à un point de vue, d’où il faudra faire demi-tour. Et pour changer d’itinéraire, nous sommes revenus par le Nature Trail, un chemin plutôt sympa qui traverse la forêt, et qui est propice à l’observation des animaux.

Key Biscayne

Nous tomberons même face à face avec un raton-laveur à la recherche de nourriture, et pas très heureux de nous voir contrairement à nous ! 🙂

Raton laveur

Le Cape Florida Lighthouse, idéal pour prendre de la hauteur

Nous avons de la chance, nous passons devant le phare juste avant que le gardien n’en ferme les portes. Cela nous permet de monter au sommet du phare de Cap Florida, d’une hauteur de près de 30 mètres. Pour l’anecdote, construit une première fois en 1825, endommagé pendant la Seconde Guerre Seminole (Guerre de Floride), puis reconstruit en 1846, ce phare reste le bâtiment le plus ancien de tout le Comté de Miami-Dade. Du coup, il est très prisé, donc pour atteindre son sommet il faudra être patient et faire la queue…

109 marches plus haut, nous voilà face à un panorama exceptionnel sur le parc, la plage, ainsi que la pointe Sud de Miami. Le balcon circulaire au sommet du phare est très étroit… ceux qui ont le vertige, s’abstenir !

Lézarder sur l’une des plus belles plages américaines

Après avoir bien transpiré pendant cette journée, c’est dégoulinant de sueur que nous nous posons enfin sur cette superbe plage longue de plus de 1500 mètres, qui m’appelait mentalement depuis le matin ! Il faut savoir qu’au mois de mai en Floride, il fait déjà vraiment très chaud et humide.

Key Biscayne

Manque de pot, il n’y a pas un brin d’ombre, nous n’avons bien évidemment pas apporté de parasol, et les locations sont pleines à craquer. Tant pis, on va rôtir comme des jambons en plein soleil ! L’eau est très chaude, pas une vague à l’horizon, c’est un plaisir de se baigner sur cette plage !

Key Biscayne

Par contre, attendez-vous à être entourés de centaines de personnes… On a connu plus intime comme endroit ! Comme des moutons, nous nous sommes agglutinés aux américains… Sachez que si vous vous éloignez du phare, vous serez plus tranquilles. (On s’en est aperçus trop tard : l’erreur du débutant !). Malgré tout, l’eau transparente et turquoise nous rappelle celle de Nouvelle-Calédonie, et il faut quand même signaler que cette plage fait partie des 10 plus belles plages des États-Unis !

Key Biscayne

Pas encore rassasié ?

Il y a bien d’autres choses à faire dans le parc ! Vous pouvez notamment faire des barbecues et pique-niquer sur les tables mises à disposition un peu partout, pêcher, faire du snorkeling, du canoë ou du kayak, amarrer votre bateau ou faire du vélo. Si vous n’êtes pas équipés, des vélos, canoës et kayaks sont en location dans le parc. Bref, passer une journée à Key Biscayne, c’est un vrai bon plan pour décompresser !

INFOS & ASTUCES

#1 : Ouvert de 8h au coucher du soleil, l’entrée au parc est payante : 8$/voiture, jusqu’à 8 personnes, ça laisse de la marge ! Si vous êtes seul, rassurez-vous, on ne vous demandera “que” 4$.

#2 : A noter qu’il n’y a aucune zone d’ombre sur la plage, pensez bien à prendre un parasol ! Si vous préférez, vous pouvez également louer du matériel sur place: 1 parasol + 2 transats pour 20$.

#3 : Je ne saurais pas vous dire les horaires d’ouverture du phare… Sur place, il est indiqué n’être ouvert qu’à 10h et 13h, du jeudi au lundi. Sur le site Internet, il serait ouvert de 9h à 17h du jeudi au lundi. Mais quand nous avons demandé au ranger sur place, il nous a dit qu’il était ouvert uniquement à 10h et 13h, du vendredi au mardi. Bref, c’est à n’y rien comprendre ! Quoiqu’il en soit, si vous avez de la chance, vous pourrez monter au sommet du phare gratuitement, pour admirer une superbe vue sur le parc et la pointe Sud de Miami !

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