Costa Rica #6 – Dans la forêt de nuages de la Réserve biologique de Monteverde

Costa Rica #6 – Dans la forêt de nuages de la Réserve biologique de Monteverde

Costa Rica #6 – Dans la forêt de nuages de la Réserve biologique de Monteverde

Comme prévu, le chemin d’accès à la Réserve biologique de Monteverde n’est pas une partie de plaisir. On a passé beaucoup de temps à se renseigner auprès des locaux afin de trouver la route d’accès la plus “praticable”. Parce qu’il faut savoir qu’il n’y a aucune route goudronnée qui permet de rallier Santa Elena, une petite ville nichée à plus de 1.400 mètres d’altitude, servant de point de départ idéal pour visiter Monteverde et ses alentours.

En route pour la réserve de Monteverde

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Conversation avec les Ticos *

– Hola ! La route d’accès pour Monteverde s’il vous plait ?

– C’est la route 606 via Sardina ! Mais vous n’allez pas y aller avec votre petite voiture quand même ?

– Ben… si señor !

– … Ahahahahah ! (Ticos morts de rire)

* Nom donné aux Costariciens

Bon, vous l’aurez compris, se rendre à Monteverde sans 4×4 n’est pas chose facile, et ça fait beaucoup rire les Ticos ! Cependant, je me dois de nuancer tout ce qu’on a pu lire sur Internet : très honnêtement, la route indiquée par les locaux est loin d’être impraticable, comme les agences des tours opérateurs tenteront de vous le faire croire. Elle est même beaucoup plus praticable que celle empruntée pour rejoindre le Parc National Tenorio ! Mais comme à ce moment-là, on ne le sait pas encore… C’est donc avec un peu d’appréhension que l’on s’engage sur la route 606 (à 1 chiffre près, on était plutôt mal !). Et on a eu raison de tenter l’exploit ! Par contre, si vous êtes sujet à une crise cardiaque, de nature stressée ou complètement parano, ne vous engagez sous aucun prétexte sur ce chemin sans un 4×4…

Trois heures de route plus tard, nous posons nos affaires à Santa Elena, qui ressemble à un petit village de montagne, très touristique quand même, mais perdu au milieu de la forêt dense et humide. On se rendra vite compte que dans les environs, il y a tellement de choses à faire qu’on ne va pas s’ennuyer pendant les deux prochains jours à venir !

Un bol d’air frais dans la réserve de Monteverde

Monteverde fait partie de ces endroits immanquables lors d’un séjour au Costa Rica. Sa réserve biologique a été fondée dans les années 50 après que les quakers venant des États-Unis ont entretenu les grands espaces de la région. Il s’agit d’une forêt tropicale de montagne, très humide, baignant dans une brume quasi permanente, aussi connue sous le doux nom de forêt de nuages.

Cette immense réserve biologique privée de plus de 10.500 hectares abrite une biodiversité incroyable : plus de 100 espèces de mammifères400 espèces d’oiseaux120 espèces de reptiles et amphibiensdes dizaines de milliers d’espèces d’insectes ou encore 2.500 espèces de plantes.

C’est donc avec fascination que nous pénétrons dans la profondeur de cette forêt unique, composée à 90% de forêt vierge et possédant pas moins de 11 sentiers et un pont suspendu. Il faut donc prévoir une bonne journée afin de visiter cette réserve !

Vue imprenable sur la canopée depuis le pont suspendu

Généralement située à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, la canopée est associée à “l’étage supérieur de la forêt” et regroupe plus de 80% du feuillage des arbres. C’est d’ailleurs ici que la majorité de l’énergie solaire est captée ! Depuis le pont suspendu de la Réserve, la vision de cette canopée offre un regard totalement différent sur la forêt tropicale dense. De là-haut, on observe une faune abondante et particulièrement riche de biodiversité.

Une rencontre privilégiée avec le Quetzal resplendissant

Il existe un oiseau légendaire au Costa Rica qui fait fantasmer tous les touristes s’intéressant un minimum à la nature : le mythique Quetzal resplendissant (Pharomachrus mocinno). Difficile à observer, cet oiseau tropical rare, répandu dans les forêts humides des montagnes du pays, séjourne habituellement entre 2.000 et 2.700 mètres d’altitude. Monteverde est donc l’endroit idéal pour son observation, c’est pourquoi de nombreux naturalistes se rendent sur place.

Nous espérions beaucoup pouvoir rencontrer cet oiseau lors de nos randonnées à Monteverde. Mais, sans guide, c’était loin d’être gagné ! On ne connaissant pas le son qu’il émettait, ni la hauteur à laquelle le chercher, et puis aussi, il faut bien l’avouer, on ne savait pas exactement à quoi il ressemblait.

Heureusement, dès l’entrée du parc nous avons entendu un guide demander au guichet si des Quetzals avaient déjà été repérés dans la journée… et on a un peu tendu l’oreille, comme ça, l’air de rien ;). Résultat, on savait qu’il y en avait un qui se balladait dans le coin, mais on n’avait pas compris où exactement… (Ben quoi, on n’est pas encore bilingue en espagnol hein !).

Pour dénicher ces oiseaux, on a tout essayé : prendre les chemins les plus reculés (sans succès, c’est là où on a vu le moins d’oiseaux d’ailleurs !), suivre des groupes de touristes ayant un guide, demander aux personnes que l’on croisait d’un air complètement désespérés : “Vous n’auriez pas vu un Quetzal siouplait ?!”… En vain !

En fin de journée, en nous dirigeant vers la sortie, nous étions complètement dépités. C’est alors qu’un miracle s’est produit… Une rencontre magique qui a été possible grâce à l’un des gardes du parc qui nous a gentiment montré un couple de Quetzals préparant son nid dans le tronc d’un arbre depuis près de trois semaines. Sans son aide, autant le dire, nous serions passés au moins 10 fois à côté sans jamais les voir !

Guide ou pas guide ?

Un conseil, si vous souhaitez observer des oiseaux, c’est à Monteverde qu’il faut clairement prendre un guide, autrement vous passerez à côté de nombreuses belles rencontres. En ce qui nous concerne, nous y sommes allés en laissant la chance opérer… ne sachant pas à quel point un guide était important pour profiter pleinement de ce parc.

De loin le plus bel oiseau que je n’ai jamais vu, le Quetzal mesure une trentaine de centimètres (sans compter les plumes sous-caudales du mâle qui peuvent atteindre un mètre de long !) et se reconnaît à la huppe de plumes effilochées qui surmonte sa tête. Hormis ses looongues plumes, ce qui le rend également unique est le contraste de sa couleur dominante, le vert émeraude, à celle de son ventre d’un rouge profond.

Observer les colibris, les plus petits oiseaux au monde

Peu après la sortie du parc se situe une halte à ne surtout pas manquer : le Café Colibri. Mis à part pour déguster un gâteau bien mérité après autant d’efforts, l’intérêt est de pouvoir observer des dizaines de colibris qui envahissent les alentours attirés par de l’eau sucrée.

Ces colibris, également appelés oiseaux-mouches, nous offrent un spectacle superbe : les couleurs de leurs plumes oscillent entre le jaune, le vert, le mauve et le bleu. Leurs petites ailes battent tellement rapidement (de 22 à 78 fois par seconde !), qu’on entend un bourdonnement impressionnant tout autour de nous !

Tels des acrobates du ciel, les colibris sont capables d’effectuer des vols extrêmement performants et rapides, et sont les seuls oiseaux à pouvoir se déplacer vers l’arrière ou demeurer sur place. Bref, j’arrête là les infos type National Geographic, mais vous comprendrez que ces petits oiseaux sont fascinants !

Une randonnée nocturne riche en rencontres

Restés sur un sentiment “d’échec” lors de notre dernière balade de nuit dans le parc national de Tortuguero, nous décidons de réitérer l’expérience à Monteverde. Ce soir-là, c’est Marco qui nous emmène en excursion, et immédiatement, on se rend compte qu’on ne joue pas du tout, mais alors pas du tout, dans la même catégorie que lors de notre sortie à Tortuguero

Les deux sorties ont véritablement deux approches totalement différentes.

À Tortuguero

Nous étions en petit groupe de quatre personnes, la sortie était beaucoup plus sympa et intime. Tout le monde était invité à chercher activement les animaux et les insectes de la forêt. Par contre, comme nous étions le seul groupe à chercher dans la zone, nous avions moins de chance de tomber sur un animal sauvage (ce qui fut le cas, nous n’avions pas vu grand chose…).

À Monteverde

Ce sont des groupes de six à huit personnes accompagnés d’un guide greffé à son talkie-walkie afin de communiquer avec les autres guides. Vous ne serez pas spécialement invités à chercher les animaux (enfin, vous pouvez toujours hein !), en général le groupe va seulement suivre le guide. Mais en retour, vous êtes pratiquement sûrs (enfin, la nature reste toujours imprevisible hein !) d’observer un paquet d’animaux. Pourquoi ? Parce que dès qu’un guide aperçoit quelque chose, il prévient ses petits copains qui accourent aussitôt avec leur groupe. Donc peu de chance de rater ne serait-ce que la patte d’une mygale !

Notez en revanche que dans les deux cas, les sorties se font dans des sortes de mini parcs privés. Bien que ces zones soient délimitées, les animaux sont en totale liberté bien évidemment, sinon cela s’appellerait un zoo 😉 Mais gardez en tête qu’à aucun moment vous ne rentrerez de nuit au sein des parcs nationaux (si quelqu’un a trouvé où et comment faire, je veux bien les infos !). Les deux sorties sont donc incomparables, à vous de voir ce que vous préférez (qualité de la sortie vs quantité d’animaux).

Voilà pour l’aparté ! Revenons à nos moutons grenouilles. Marco a définitivement des yeux de lynx (et un talkie-walkie qui fonctionne visiblement !) car en 1h30, il nous aura déniché plus d’animaux que n’importe qui. Un serpent vert qui attendait patiemment une proie, deux toucans, un paresseux

une mygale cachée dans un tronc, de nombreuses araignées et autres insectes, une superbe chouette, un kinkajou (animal à mi-chemin entre l’opossum, le coati et le panda roux), un tapir, et un opossum peureux. Sans parler des grenouilles qui font la renommée du Costa Rica.

Alors oui, on n’est pas perdus en pleine forêt à chercher les animaux en mode explorateur comme je l’ai imaginé dans mes rêves les plus fous, mais en attendant, on a été comblés ce soir-là !

Se prendre pour Superman au dessus de la Canopée de Monteverde

Monteverde est aussi le lieu idéal pour s’essayer à la tyrolienne. Il également possible de faire de la zip-line aux alentours du volcan Arenal, mais le top du top, c’est quand même d’en faire dans la forêt de nuages.

Après de longues réflexions sur les prix, la longueurs des tyroliennes, le nombre de ponts suspendus, la sécurité… nous optons pour les zip-lines de Selvatura : il est le seul prestataire à être situé en plein coeur de la forêt de nuages de Monteverde. Véritable parc à touristes, tout est extrêmement minuté, pas le temps de trainer ou de profiter entre les tyroliennes. C’est un peu le coté négatif du truc, par moment vous avez à peine posé le pied au sol qu’on vous repousse déjà sur une autre tyrolienne.

Le plus de Selvatura ?

15 tyroliennes, dont une gigantesque qui permet de survoler toute l’immensité de la canopée, et que l’on peut d’ailleurs descendre en se prenant pour Superman : harnaché tête la première. De quoi se prendre pour le roi du monde en ayant l’impression de voler au-dessus de la forêt. Il est également possible de faire un saut de Tarzan, mais celui-là, je vous le laisse !

Dans l’après-midi, on poursuit par les ponts suspendus qui traversent la canopée sur plus de trois kilomètres. Nous traverserons pas moins de huit ponts, allant de 50 à 170 mètres de longueur, et suspendus à des hauteurs comprises entre 12 et 60 mètres ! De quoi observer facilement cet écosystème unique, apercevoir des singes, oiseaux, et même des plantes uniques… et tout ça, avec la tête dans les nuages bien évidemment.

Comment rejoindre Santa Elena ? Si vous n’avez pas de 4×4, empruntez la route 606 via Sardina, et non la 145 ou la route via Gucimale. Les Ticos nous ont affirmé que c’est la route la plus praticable : 32 kilomètres sur une route nouvellement  goudronnée, puis 18 kilomètres sur un chemin de graviers, mais aucun nid de poule à déplorer lors de notre passage.

La Réserve biologique de Monteverde est située à seulement 5 kilomètres à l’est du centre de Santa Elena, facilement accessible en voiture.

Le site est ouvert de 7h à 16h. Prix de l’entrée : $20 / pers.

Il nous a fallu toute la journée pour profiter pleinement de cet endroit exceptionnel.

Après plusieurs réflexions, nous avons fait les tyroliennes et les ponts suspendus de Selvatura Park. Prix : $75 / pers pour les tyroliennes et les ponts suspendus. La zip-line en position de Superman est immanquable ($10 / pers à payer en plus) !

Tour de nuit avec Kinkajou Night Walk. Malgré le manque “d’authenticité”, partir à la découverte des animaux la nuit est quand même à faire au moins une fois au Costa Rica ! Prix : $20 / pers, pourboire non inclus (tarif étudiant, même si on ne l’est plus depuis bien longtemps ! Merci à la Pension Santa Elena !), la navette pour vous y emmener est gratuite. Les tours sont à 17h30, 18h45 ou 20h30. Un conseil, ne prenez pas le premier tour ! En passant après, les guides auront déjà repéré pas mal d’animaux 😉 Malin hein !?

Coup de coeur pour la Pension Santa Elena, auberge de jeunesse à l’ambiance très sympa possédant des chambres doubles très jolies (elles sont toutes neuves !). Nous avons même participé à des cours de yoga gratuits durant notre séjour. Ils ont aussi de nombreuses réductions pour les excursions. Comptez 20.140 Cs / nuit, petit-déjeuner copieux inclus ! Ah, et elle est très bien située en plein centre de la ville… que demander de plus ?

On a également testé la Casa Tranquillo et ses cafards, et franchement, rien à voir, on n’a pas vraiment accroché avec l’endroit ! Mais si le coeur vous en dit, comptez $34 / nuit, petit-déjeuner également inclus.

Il n’y a pas de miracle, pour mettre toutes vos chances de votre côté et observer des Quetzals et autres oiseaux uniques, il vous faut un guide. Si vous souhaitez quand même vous lancer comme nous à l’aventure sans guide, voici notre “astuce” : quand il y a des Quetzals dans le coin, les gardes délimitent des périmètres de sécurité à l’aide de rubans, et souvent un ranger rode assez proche pour surveiller la zone. C’est déjà un premier indice 😉

Costa Rica #5 – Face aux couleurs incroyables du Rio Celeste

Costa Rica #5 – Face aux couleurs incroyables du Rio Celeste

Costa Rica #5 – Face aux couleurs incroyables du Rio Celeste

La plupart des touristes ne se rendent pas au Parque Nacional Volcán Tenorio, situé au coeur de la Cordillère de Guanacaste, pour observer son volcan. Recouvert par la végétation et culminant à 1.916 mètres d’altitude, celui-ci est en effet éteint depuis bien longtemps. Non, non, si les visiteurs les plus téméraires se rendent jusque-là, c’est pour admirer le Rio Celeste, une rivière aux couleurs extraordinaires traversant le parc national.

La légende raconte que lorsque Dieu termina de peindre le ciel en bleu, il rinça ses pinceaux dans le Rio Celeste.

Partis de La Fortuna, nous longeons les rives du Lac Arenal en direction de Bijagua, une petite ville située près de l’embranchement de la route menant au parc national. C’est d’ailleurs à cet endroit-là que commencent les difficultés puisqu’il nous faut encore parcourir neuf kilomètres sur une route franchement cabossée : nids-de-poule géants, cailloux demesurés, et tout ça avec de nombreuses montées et descentes… Avec notre petite citadine, nous avons donc pris le risque de rouler sur une route non goudronnée puisque nous voulions absolument voir de nos propres yeux le fameux Rio Celeste.

D’ailleurs, puisque nous l’avons fait, je peux vous assurer que c’est réalisable, mais au prix de sueurs intenses, que je ne vous conseille pas ! « Attends, on ne vient pas de rayer le pare-chocs là, non ? », « Sors de la voiture pour me guider ! », « Ah ! Le châssis vient de racler sur un caillou ! »… Vous voyez le truc ?! Inutile de préciser que dans notre cas, nous n’étions bien évidemment pas assurés sur les routes non goudronnées. Sans 4×4, c’est quand même une sacrée expédition, mais finalement en 20 minutes, emballé, c’est pesé.

La découverte du parc national peut commencer

 

À l’entrée du parc national se trouve une sorte de mini musée des horreurs pour ceux qui apprécient le genre un peu gore : toute une panoplie de pots en verre renfermant têtes de boas coupées (je crois que c’était le pire !), serpents, scorpions, araignées ou autres animaux encore plus étranges les uns que les autres. Tous provenant du parc bien évidemment ! Allez, sur ce, on prend son courage à deux mains et on se lance dans une randonnée de trois à quatre heures.

Le sentier s’enfonce dans la forêt pluvieuse, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est humide… et boueux ! La forêt reçoit en effet plus de 4.000 milimètres d’eau par an, les sols sont donc glissants, les promeneurs dérapent souvent et finissent couverts de boue.

Notre premier arrêt se fait à l’endroit le plus connu et apprécié du parc : la cascade du Rio Celeste. À cet endroit, l’eau possède une couleur magnifique, d’un bleu surréel. La vue en hauteur de cette impressionnante chute d’eau se jettant dans un lac d’un bleu laiteux, entourée de jungle verte, est absolument incroyable.

Tout au long de la randonnée, de nombreux points de vue sur le volcan et les massifs environnants sont à découvrir, mais malheureusement, tout comme pour le volcan Arenal, le sommet du majestueux volcan Tenorio est quasiment tout le temps couverte par une forêt de nuages.

Des bains bouillonnants et des émanations de gaz apparaitront également par endroits. Avec l’humidité ambiante, toutes ces couleurs et ce jacuzzi naturel nous donnent envie de nous jeter à l’eau, mais la baignade est interdite dans le parc national ! On restera donc frustrés toute la randonnée.

En remontant le Rio Celeste, on croise la magnifique laguna Azul, qui porte bien son nom. C’est sans aucun doute le plus beau lac que nous ayons jamais vu. Même les superbes trous bleus du Vanuatu ont du mal à rivaliser avec une telle couleur !

Quelques ponts de fortune plus loin, on atteint le « lieu de naissance » du Rio Celeste, là où tout commence. La magie de la nature, quand deux rivières non colorées se rencontrent et se transforment en un cours d’eau d’un bleu turquoise éclatant.

Pourquoi une telle couleur ?

Le Rio Celeste doit sa couleur à un phénomène chimique unique qui se produit au niveau d’un endroit appelé Teñidero. C’est à cet endroit que se rencontrent deux rivières non colorées : la Quebrada Agria qui possède un pH acide, et le Rio Buenavista qui est chargé en particules de silicates d’aluminium. Sous l’effet de l’arrivée de l’eau acide, la taille des particules minérales augmente, passant de 184 à 570 nanomètres. Une partie de ces particules sédimente (visible sur la photo par le dépôt blanc), mais la majeure partie des autres particules reste en suspension dans l’eau. À ce phénomène chimique s’ajoute aussi un phénomène optique, puisque les particules de minéraux en suspension reflètent la lumière d’une telle façon qu’elles apparaissent pour le plus grand plaisir de l’oeil humain d’une couleur bleu turquoise.

Et les animaux dans tout ça ?

C’est à ce moment-là que nous verrons notre premier serpent vert, nageant dans l’eau bleu turquoise de la rivière (on ne s’en lasse décidemment pas !). Non, ce n’est pas un tuyau d’arrosage !

Un peu plus loin, un coati au nez blanc pointe le bout de son museau et s’approche timidement de nous, sûrement à la recherche de nourriture, bien trop habitué aux visiteurs du parc national.

Le parc national Tenorio n’est pas le plus facile d’accès et nécessite souvent de faire un détour dans votre itinéraire, mais la vue du Rio Celeste est vraiment enchanteresque. On dirait une rivière tout droit sortie d’un dessin animé de Walt Disney.

Voyant les capacités exceptionnelles de notre petite 106 sur les routes défoncées du Costa Rica, nous décidons de repousser encore plus ses limites (et de ne pas tenir compte des avertissements des locaux !), en nous lançant à l’assaut de Monteverde. Ça promet !

Pour accéder au parc national Tenorio depuis La Fortuna, longez le lac Arenal jusqu’à rejoindre la bifurcation avec la piste 927 qui est située sur la droite de la route juste après Nuevo Arenal. En suivant cette piste vous passerez par Tierras Morenas, ce qui permet de rejoindre directement Bijagua située à deux pas du volcan Tenorio.

Ne faites pas la même erreur que nous ! Faute d’essence dans le réservoir, nous avons du faire un détour par Tilaran et Cañas avant de rejoindre Bijagua par la route 6, ce qui nous a empêché de couper par la piste 927 et qui aurait pu nous faire gagner un temps précieux. Avec nos détours, nous aurons mis 3h30 avant d’arriver au parc national Tenorio.

L’entrée du parc national coûte 6.500 Cs / pers. Comptez 1.000 Cs supplémentaires pour payer le parking sur place.

En prenant le temps d’apprécier chaque point d’observation, comptez entre trois et quatre heures de marche !

En sortant du parc national, nous dormirons à Cañas à l’Hotel Cañas, tenu par un gentil papy costaricien. Le lieu est sans aucun charme, mais c’est tout ce que l’on a pu trouver sur la route du retour ! Comptez 19.000 Cs / nuit.

Pensez à bien vérifier les prévisions météorologiques avant de faire tout le trajet pour vous rendre jusqu’au parc national, parce que s’il vient de pleuvoir, les particules ne sont plus visibles et la rivière reprend alors une couleur normale. Dans ce cas-là, vous ne pourrez pas apprécier la superbe vue de l’eau d’un bleu turquoise !

Washington D.C. – les incontournables de la capitale américaine

Washington D.C. – les incontournables de la capitale américaine

Washington D.C. : les incontournables de la capitale américaine

Fondée en 1791 sur les rives du fleuve Potomac aux confins de la Virginie et du Maryland pour servir de capitale aux États-Unis, Washington D.C. a hérité son nom de George Washington, le premier président américain. En tant que capitale fédérale, D.C. est avant tout le siège de nombreuses institutions américaines comme la Maison-Blanche ou le Capitole, mais c’est aussi une ville qui regorge de nombreuses activités et de somptueux bâtiments historiques et musées qu’il est possible de visiter, le plus souvent gratuitement.

La Maison-Blanche

Véritable symbole de la puissance politique américaine, la Maison-Blanche est sans doute la maison la plus connue au monde. Lieu de résidence officiel et bureau du président des États-Unis, le bâtiment, qui doit son nom au badigeon appliqué sur ses murs au XIXème siècle, est facilement repérable depuis la rue. Tandis que certains se contenteront de l’admirer de loin, massés à quelques dizaines de mètres derrière les grilles, d’autres souhaiteront s’en approcher et même entrer à l’intérieur. Sachez que ce n’est pas simple, surtout depuis les attentats du 11 septembre, mais cela reste possible. Soyons honnête également, la Maison-Blanche ne se visite pas de fond en comble, certaines pièces comme le bureau ovale restent fermées au public.

Comment visiter la Maison Blanche ?

Si vous souhaitez effectuer une visite, plusieurs possibilités s’offrent à vous. La première, qui n’est pas la plus évidente, est de solliciter un membre du Congrès, rien que ça ! Sait-on jamais, vous avez certainement un oncle ou une cousine éloignée qui siège au Sénat ou à la Chambre des représentants !

Plus sérieusement, vous pouvez tout simplement vous adresser à l’ambassade de France de Washington D.C. Attention tout de même à effectuer votre demande plusieurs mois à l’avance, inutile de vous préciser qu’il ne faudra pas l’envoyer la veille de votre arrivée !

Enfin, si les démarches administratives vous rebutent, vous pouvez visiter la Maison-Blanche depuis… votre canapé ! Non, je ne plaisante pas ! Confortablement installé, vous pouvez effectuer une visite interactive des lieux avec des vues à 360 degrés dans pratiquement chaque pièce du bâtiment. Si cela vous intéresse, vous n’avez qu’à cliquer ici. Bonne visite !

Le Capitole

Le Capitole est sûrement le bâtiment le plus représentatif de la capitale fédérale des États-Unis après la somptueuse Maison-Blanche. Siège du Congrès, composé du Sénat et de la Chambre des représentants qui se réunissent dans des hémicycles séparés dans chaque aile du bâtiment, le Capitole est le lieu où les parlementaires tiennent des débats et déposent des propositions de loi. Le Capitole se visite également de l’intérieur et ce gratuitement. Vous pourrez notamment admirer les magnifiques fresques peintes à l’intérieur du dôme central.

Suivant les jours de visite, vous pourrez également assister à une séance du Sénat ou de la Chambre des représentants, mais, là encore, pour y accéder il faut avoir demandé l’autorisation à cet oncle ou cousine éloignée qui siège au Congrès ! Vous pouvez également vous adresser au Centre d’accueil des visiteurs !

Le National Mall

Le National Mall est un immense parc public, situé en plein centre de la ville, qui s’étend sur près de quatre kilomètres. Bordé par de nombreux monuments et mémoriaux, cet espace vert renferme également une dizaine de musées qui sont, pour la plupart, encore une fois, gratuits. Tous ces grands établissements abordent les principaux centres d’intérêt de la nation comme l’art issu d’artistes américains, la culture et l’histoire des Indiens d’Amérique, l’histoire de la poste et des services postaux aux États-Unis, ou encore l’histoire naturelle. Parmi les incontournables, ne manquez pas de visiter le musée dédié à l’histoire de l’aviation et à la conquête de l’espace, où, dès l’entrée, vous pouvez toucher du bout des doigts un morceau de Lune, tout de même ! Sans oublier le musée national d’histoire américaine qui abrite l’une des plus importantes collections d’objets précieux dont The Star-Spangled Banner, un drapeau à quinze étoiles qui inspira à Francis Scott Key en 1814 le texte d’un poème du même nom qui après avoir été mis en musique est devenu l’hymne national des États-Unis.

Le Lincoln Memorial

Construit en l’honneur d’Abraham Lincoln, le seizième président des États-Unis, celui qui a abolit l’esclavage, le Lincoln Memorial est situé dans la prolongation du National Mall, juste en face du Capitole.

A l’intérieur de l’édifice trône une statue monumentale en marbre mesurant 6 mètres de haut pour 6 mètres de large et représentant l’ancien président assis sur un siège. Le Lincoln Memorial est également célèbre pour le discours débutant par « I Have a Dream » prononcé du haut des marches en 1963 par Martin Luther King à la fin de la Marche vers Washington pour le travail et la liberté.

Le Washington Monument

Point culminant de la capitale fédérale américaine, cet obélisque de 169 mètres de haut fait partie des symboles de la ville puisqu’il a été conçu en 1838 par l’architecte Robert Mills en hommage à George Washington. Entouré par 56 drapeaux américains représentant les 50 États, les 5 territoires américains et Washington D.C., le monument est situé au cœur du National Mall.

Ouvert au public depuis 1888, l’obélisque offre une plateforme d’observation située à 152 mètres de haut. La visite est gratuite, mais l’attente est parfois longue avant d’obtenir son ticket d’entrée. En tout cas, les efforts sont rapidement récompensés puisque la vision à 360 degrés sur toute la ville est tout simplement époustouflante.

Encore un peu de temps ?

Si vous avez un peu plus de temps pour la visite de Washington, nous vous conseillons également de faire un détour par la Virginie pour voir le célèbre Pentagone, symbole suprême de la puissance militaire des États-Unis !

Rassurez-vous, de Washington il vous suffira de traverser un des ponts qui enjambent le fleuve Potomac pour changer d’État ! Une nouvelle fois gratuite, la visite d’une infime partie de l’édifice à cinq anneaux concentriques s’effectue sur réservation (à l’avance) sur le site officiel. Nous n’avons pas pu pénétrer à l’intérieur de ce bâtiment en béton armé, alors si vous avez eu cette chance, n’hésitez pas à dire ce que vous en avez pensé ! Beaucoup plus solennel, aux abords du Pentagone se situe le Mémorial du Pentagone, un monument extérieur édifié en hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001.

Enfin, tout près du Pentagone se trouve le cimetière national d’Arlington, un immense lieu regroupant près de 290.000 tombes. L’endroit le plus populaire est la Tombe des Inconnus, située sur une colline surplombant la ville de Washington D.C., gardée 24 heures sur 24 depuis 1948 par des soldats du troisième régiment d’infanterie de l’US Army. S’y trouvent également les tombes de la famille Kennedy, John Fitzgerald Kennedy, sa femme et deux de leurs enfants, et bien d’autres célébrités !

INFOS & ASTUCES

Pensez à réserver votre nuit à The Kimpton Donovan, un hôtel ultra moderne et vraiment très sympa, idéalement situé dans le centre de la ville. Les chambres ont une vue dégagée, avec des douches originales en colimaçon. Les prix varient selon la saison, c’est un peu cher, comptez entre $109 et $279 la nuit !

Costa Rica #4 – Le majestueux volcan Arenal et ses sources chaudes

Costa Rica #4 – Le majestueux volcan Arenal et ses sources chaudes

Costa Rica #4 – Le majestueux volcan Arenal et ses sources chaudes

Le Costa Rica est surtout connu pour la richesse de sa faune et sa flore. Et pourtant, ce pays renferme aussi d’autres richesses, comme de merveilleux volcans. Et pas qu’un peu ! Il y en aurait en tout 116, dont 5 actifs, et 2 endormis. Sur le chemin du retour vers San José, en provenance du parc national Manuel Antonio, nous décidons de louer une voiture afin de filer découvrir cette superbe zone volcanique !

Je vous le dis tout de suite : louer une voiture pour visiter cette zone est in-dis-pen-sa-ble. Les bus ne desservent que certains endroits, peuvent vous déposer à des kilomètres de l’entrée d’un parc, et se font très rares en journée. Une question revient souvent sur de nombreux forums : “Faut-il obligatoirement louer un 4×4 ?!”. Ce à quoi nous répondons : oui ! Du moins, nous vous le conseillons fortement car, en ce qui nous concerne, nous avions loué une petite 106, et je peux vous dire que nous avons eu de sacrées sueurs froides !

La Fortuna, charmante bourgade au pied du volcan

Nous filons tout droit en direction de La Fortuna, que je qualifierais de point de départ de toute la zone volcanique. Pour rejoindre cette charmante bourgade, nous passons par le petit village de Sarchi, connu dans tout le Costa Rica pour la fabrication des carretas, ces fameuses charrettes traditionnelles colorées tirées par des bœufs. Cette petite escapade nous aura tout de même pris 4h30, à cause des camions et des embouteillages (si, si, c’est possible en pleine campagne costaricienne !), et tout ça parce qu’encore une fois, j’ai voulu prendre la “foutue scenic road” (dixit Greg). Pour couronner le tout, nous avons tellement trainé que nous l’avons parcourue de nuit, inutile de dire que je n’en menais pas large dans la voiture. Nous avons tout de même eu le temps d’admirer quelques plantations de café et une partie de la superbe Cordillère Centrale avant le coucher du soleil.

Arriver un vendredi soir à La Fortuna, qui est un peu le repère des jeunes voyageurs, (moyenne d’âge : 20 ans, ça file un coup de vieux !), est un très mauvais plan. Les hôtels et les auberges sont pleins à craquer et les prix flambent facilement ! Nous poserons malgré tout nos valises dans l’une des meilleures auberges de jeunesse du pays (5 étoiles s’il vous plait !), après avoir négocié le prix d’une nuit… dans une tente safari ! Nous pousseront même le vice jusqu’à prendre un verre au milieu des jeunes faisant la fête autour de la piscine, histoire de bien prouver que nous ne sommes pas que des vieux croutons quoi !

Le saviez-vous ?

Le volcan Arenal est le plus jeune volcan du Costa Rica et impressionne par sa forme conique quasiment symétrique. Culminant à 1 720 mètres d’altitude, il possède pas moins de 5 cratères ! Entré en éruption depuis 1968, il était alors une étape incontournable du Costa Rica car, de nuit, le spectacle était époustouflant. Pas étonnant donc que les touristes se ruent au pied de ce volcan !

Pour vous donner une idée, voici ce que ça donnait, autant dire que c’était plutôt impressionnant.

Volcan Arenal - Wikipedia

Volcan Arenal – Wikipedia

Mais ce que peu de touristes savent, c’est que le volcan n’est plus en activité depuis 2010 ! Pendant notre séjour dans le pays, nous avons rencontré pas mal de voyageurs déçus, qui vraisemblablement ne s’étaient pas renseignés avant de venir, et qui espéraient admirer de nuit les coulées de lave sur les flancs du volcan. C’est sûr que sans ces fameuses coulées, cela rend l’endroit beaucoup moins attrayant, il faut le reconnaitre.

De notre côté, nous nous y sommes rendus en connaissance de cause, davantage par curiosité, afin de voir de nos propres yeux si l’endroit valait le coup (et puis, nous adorons les volcans aussi !). Mais je dois bien avouer que cela ne nous a pas émoustillé plus que ça…

Le parc national du volcan Arenal, un dédale de sentiers

Nous pénétrons au sein du parc national de bonne heure, afin de pouvoir explorer tranquillement tout le petit réseau de sentiers. Un guide n’est absolument pas indispensable, puisque ce n’est pas le lieu où il est possible d’observer le plus d’animaux au Costa Rica.

  • Sendero Los Heliconias (1 km – 15 min)

    Une boucle plutôt courte qui passe par les coulées de lave de 1968. (Je vous le dis tout de suite : on ne voit absolument pas les coulées !). A l’issue du chemin, il est possible de continuer la route sur plus d’un kilomètre jusqu’à atteindre un premier point de vue sur le volcan : le Mirador.

Volcan Arenal

  • Sendero Las Coladas (2 km – 60 min)

    Un sentier dans la forêt tropicale qui conduit aux coulées de lave de 1992. Du haut de ces coulées, le point de vue sur le volcan est superbe, d’autant plus que le cadre teinté de vert et de noir donne lieu à un endroit unique. Malheureusement, comme 90% du temps je dirais, le sommet du volcan est resté dans les nuages. Nous n’aurons jamais la chance de le voir complètement dégagé. (Il parait qu’il faut se lever très tôt, mais même dans ce cas, il faut avoir beaucoup de chance). Toujours au sommet du sentier, en tournant le dos au volcan, nous avons eu une agréable vue sur le lac artificiel Arenal.

Lac Arenal

  • Sendero El Ceibo (2 km – 80 min)

    Depuis le précédent sentier, il est possible d’enchaîner avec celui-ci qui traverse la forêt secondaire jusqu’à atteindre l’entrée du parc national. Sur le chemin, nous avons pu observer un arbre âgé de plus de 400 ans et mesurant près de 50 m de diamètre ! Assez gigantesque quand même 😉 Et puis, mis à part deux toucans (vus de loin, de dos, et dans le brouillard !), aucun animal à signaler malheureusement.

El Weibo - Arenal

Une fascination pour les serpents

A l’entrée du parc, par contre, nous avons pu admirer l’un des mes animaux préférés, ma copine la vipère de Schlegel, sauf que cette fois-ci, elle était jaune.

Vipère jaune

Plutôt paisible, elle n’aura pas bougée d’une écaille durant les 3h où nous sommes restés dans le parc. (En plus, elle est bien élevée dis donc !). Véritable attraction touristique, je me suis même demandée si elle n’était pas en plastique, ou si le ranger ne venait pas la remettre dans une boite à la fermeture du parc avant de la ressortir le lendemain !

Vipère jaune

Un peu de repos s’impose

L’après-midi même, nous optons pour un programme – extrêmement rare – pendant que l’on voyage : nous allons nous détendre, ralentir le rythme en profitant des sources d’eau chaude du volcan Arenal ! Finalement, depuis qu’il n’entre plus en éruption, le business autour de cette zone ce n’est pas tant le volcan, mais plutôt les centaines de sources d’eau chaude situées à ses pieds ! Les prix sont parfois exorbitants pour le pays, mais il faut aussi dire que certaines sources sont bien mieux aménagées que l’Aqualand de Fréjus ! (Prenez-le comme vous voulez !). De notre côté, nous avons entendu dire qu’il y a des sources gratuites, mais non aménagées, peu importe, nous demandons à quelques locaux de nous indiquer la direction de celles de Taracon, un coin encore tenu “secret”. Bon, nous partageons également ces indications avec vous dans les infos en astuces un peu plus bas ! 😉

Une fois sur place, je ne suis très rassurée, les abords ne sont pas engageants. Pour accéder aux sources, il faut longer un petit sentier, passer sous un pont des plus glauques et sombres, se faufiler à travers des grillages, pour enfin arriver dans un endroit grouillant de monde en contrebas d’une route (sic !). Concernant le côté glamour et relaxant, c’est pas vraiment ça ! Mais nous n’allons pas nous plaindre, c’est gratuit, et ça nous permet de tester au milieu des locaux ces fameuses sources d’eau chaude, qui sont finalement très agréables. Sachez qu’en réalité, l’endroit ressemble davantage à une rivière, plus ou moins chaude selon l’endroit où vous vous asseyez, plutôt qu’à des trous d’eau chaude !

Sources d'eau chaude - Arenal

A ce moment-là, nous ne savions pas encore à quel point nous avions bien fait de nous offrir cette après-midi de relaxation, parce que la découverte de l’extraordinaire Rio Celeste, le lendemain, va mettre nos nerfs à rude épreuve !

INFOS & ASTUCES

#1 : Trajet en bus de Quepos à San José : 4045 Cs, départ à 7h30.

#2 : Pour nous rendre jusqu’au loueur de voitures, situé à l’aéroport d’Alajuela, depuis San José : nous prenons un taxi pour rejoindre la Station Wagon, puis un bus local pour Alajuela. C’est extrêmement galère et il y en a pratiquement pour 1h de trajet ! Si c’était à refaire, nous prendrions directement un taxi pour aller jusqu’à Alajuela.

#3 : Évitez de vous rendre à La Fortuna un week-end, les prix grimpent en flèches les vendredis et samedis soirs ! Nuit à La Fortuna : au Arenal Backpackers Resort… sous une tente ! Mais attention, une tente de luxe dans laquelle il y a un vrai lit ! L’inconvénient c’est que ça peut-être un peu bruyant, vu que les tentes sont toutes côte à côte. Mais l’auberge est top (5 étoiles quand même !) et la piscine est superbe. Prix en week-end : $35/nuit + $5 pour le parking.

#4 : Le parc national du volcan Arenal se trouve à 18 km de La Fortuna. L’entrée coûte $15 (16300 Cs). Comptez entre 2 et 3h pour parcourir tous les trails tranquillement. Attention, il y a deux entrées au parc situées à 500 m l’une de l’autre, qui donnent accès à 2 zones différentes, et qui se concurrencent à coup de “Meilleure vue sur le volcan Arenal” ! La première que vous trouverez sur votre chemin, Arena 1968, est un réseau de chemins privés, ce n’est pas l’entrée officielle du parc national. Nous avons donc failli payer l’entrée à cet endroit-là, jusqu’à ce que nous nous rendions compte que ce n’était pas les randonnées que nous avions prévues de faire ! Faites juste attention d’être à l’endroit souhaité !

#5 : Pour accéder aux sources d’eau chaude gratuites de Tabacon, il faut se garer près du pont du lieu-dit, au niveau d’une barrière jaune située sur votre droite en venant d’Arenal. Une personne se faisant passer pour un garde va vous demander de l’argent pour que vous puissiez stationner votre voiture, mais c’est absolument gratuit, c’est une arnaque, ne lui donnez rien ! Il faut ensuite passer sous le pont et remonter le cours d’eau. Vous ne pouvez pas vous tromper, il y a toujours des locaux qui s’y rendent ! Le soir, ils apportent même des bougies pour éclairer les lieux, ce qui doit donner une atmosphère particulière… A tester donc !

Partez à la découverte de Philadelphie, berceau de la création des États-Unis

Partez à la découverte de Philadelphie, berceau de la création des États-Unis

Partez à la découverte de Philadelphie, berceau de la création des États-Unis

Philly, comme la surnomment les américains, est l’une des villes des États-Unis les plus chargées d’histoire. Rangez votre encyclopédie, pour faire simple : c’est ici qu’a été signée la Déclaration d’indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776, et que la Constitution américaine a été adoptée en 1787. Inutile donc de préciser que la principale métropole de Pennsylvanie fait partie des lieux incontournables lors d’un séjour au pays de l’Oncle Sam !

Par où commencer, me direz-vous ? Pas de panique, je vous donne quelques pistes afin que vous puissiez profiter au mieux de Philadelphie le temps de quelques jours. Et puis, tant qu’on y est, je ne saurais trop vous conseiller de passer également par le pays Amish en poursuivant votre itinéraire vers l’ouest, vous m’en direz des nouvelles !

Un centre-ville chargé d’histoire

Pour prendre le pouls de la ville et retracer l’histoire des États-Unis, direction le quartier d’Old City. Vous atteindrez alors l’Independance National Historical Park qui abrite plusieurs sites de la Révolution américaine. Tout commence par l’Independence Hall, l’un des rares monuments américains classés sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO (à ne pas rater donc…). C’est dans cet édifice qu’ont été adoptés les principes universels de liberté et de démocratie énoncés dans la Déclaration d’indépendance et la Constitution des États-Unis, deux documents fondamentaux pour l’histoire du pays. Des visites sont effectuées tous les jours et notamment en français, ce qui peut être très utile parfois ! Parce que bon, c’est quand même un peu complexe tout ça, alors vaut mieux maitriser l’anglais sinon !

Un peu plus loin, vous trouverez la Liberty Bell, ou la Cloche de la Liberté en français. Cette cloche est célèbre autant pour sa malfaçon (une fêlure plusieurs fois réparée sans succès) que pour son histoire qui résonne aujourd’hui dans tout le pays. Selon la légende, la cloche aurait sonnée juste après la signature de la Déclaration d’indépendance… sans que personne n’en soit réellement convaincu !

Le quartier d’Old City renferme également d’autres bâtiments remarquables et notamment des maisons datant du 18ème siècle, comme celle de Betsy Ross qui, pour la petite anecdote, a cousu le premier drapeau américain en 1776. Ce quartier dispose par ailleurs de la plus vieille rue encore habitée du pays, la Elfreth’s Alley, qui attire la curiosité de nombreux touristes.

Vous vous rendrez vite compte que les monuments de Philadelphie restent les témoins d’un riche passé (et c’est assez rare aux USA pour être signalé !). Et pour être totalement incollable sur l’histoire de la ville, sachez que Philly a même été la première capitale des États-Unis, de 1790 à 1800 !

Marcher dans les pas de Rocky Balboa

Rocky Balboa est une véritable légende à Philadelphie, et je pèse mes mots ! Vous souvenez-vous de la scène où Sylvester Stallone monte en courant des marches pour ensuite lever les poings vers le ciel, face à la ville ? Une ville qui vous dit certainement quelque chose ? Allez, ne cherchez plus, la scène a été tournée au sommet des marches qui conduisent au Philadelphia Museum of Art, le musée des beaux-arts de Philadelphie.

Il n’est donc pas rare de voir de nombreuses personnes mimer le célèbre boxeur d’Hollywood à cet endroit-là, le temps d’un cliché (complètement cliché d’ailleurs ! OK, on l’a fait pour le fun aussi, j’avoue). Philly est donc connue grâce à Rocky Balboa mais pas seulement. Plusieurs grands films et séries ont été tournés dans les rues de la ville. Parmi eux, Philadelphia (évidemment !), After Earth, L’Armée des 12 singes, Sixième Sens, ou encore Incassable, sans oublier la série Cold Case, dont tous les épisodes sont tournés à Philly.

Après l’effort, le réconfort !

S’il y a une spécialité à Philadelphie, c’est bien le cheesesteak ! Ce sandwich hyper calorique est composé de fines tranches de viande de bœuf couvertes de fromage fondu et servies dans un pain de type baguette. Selon votre goût, vous pouvez y ajouter différents ingrédients, dont des oignons grillés, des champignons, du ketchup ou encore de la moutarde. Ce sandwich peut s’acheter un peu partout dans la ville, mais deux enseignes se livrent à une compétition amicale, depuis plus de 40 ans, pour le titre de meilleur cheesesteak de Philadelphie : le comptoir Pat’s King of Steaks, dans South Philadelphia, ouvert par Pat Olivieri, l’inventeur du fameux sandwich, et Geno’s qui est venu s’installer de l’autre côté de la rue peu de temps après. Aujourd’hui, ce sont les enfants des fondateurs qui ont pris la relève des deux établissements qui restent ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Sachez que les files d’attente s’allongent bien souvent dans la rue, mais vous devrez prendre votre mal en patience car ce sandwich est à goûter absolument lors d’un séjour à Philadelphie ! En ce qui nous concerne, nous avons craqué pour celui de Pat’s King…

Un détour par le pays Amish

Autant être honnête avec vous, j’ai découvert le mode de vie Amish dans les téléfilms diffusés l’après-midi sur M6. Vous savez, ceux dans lesquels il y a un gourou psychopathe qui embobine tout un village, mais qui meurt toujours au fond d’un ravin désertique ? Oui, je sais, la honte. Bref, quand j’ai vu qu’il suffisait de parcourir quelques kilomètres entre Philadelphie et le comté de Lancaster pour se retrouver plusieurs siècles en arrière, je n’ai pas hésité une seconde ! Bienvenue au Pays Amish où cette communauté religieuse anabaptiste vit à l’écart de la société moderne.

Les Amish, qui parlent un dialecte assez proche du suisse allemand et de l’alsacien, refusent le modernisme en général et ont un mode de vie totalement fascinant. Ils  ne  se  déplacent  qu’en  charrette tractée par un cheval, s’éclairent  avec  des  lampes  à  pétrole, cultivent  la  terre  à  la  charrue, et portent des vêtements sobres d’un autre temps. Plusieurs fois, j’ai bien cru croiser Laura Ingalls dans la Petite Maison dans la Prairie (décidément, j’ai de sacrées références télévisuelles quand même !).

Autant dire que vous ne trouverez aucun sèche-cheveux, poste de télévision, et encore moins d’objet électrique… par contre, ils sont tous sur Facebook ! (WTF ?!) Pour ceux qui souhaitent découvrir l’histoire des Amish et en apprendre davantage sur leur mode de vie, sachez qu’il y a de nombreuses fermes qui ouvrent leurs portes aux visiteurs dans les villages d’Intercourse et de Lilitz. Au programme : visite de la ferme, de l’école à classe unique, et bien entendu promenade en charrette. Préparez-vous à un véritable voyage dans le temps ! En tout cas, vous ne le regretterez pas…

INFOS & ASTUCES

#1 : La visite de l’Independence Hall est possible de 9h à 17h, et est totalement gratuite ! Les tickets sont distribués le jour même au Independence Visitor Center (l’angle de la 6th et Market Streets), jusqu’à écoulement des disponibilités. Nous vous conseillons de ne pas arriver sur place après 9h, si vous souhaitez pouvoir choisir l’heure de votre visite, car les tours partent à heures fixes ! Il est tout de même possible de réserver sa place sur internet si vous souhaitez être sûrs de pouvoir rentrer (il y a parfois du monde), pour seulement $1.50…

#2 : Pour déguster les meilleurs Cheesesteak de toute la ville, rendez-vous au Pat’s King, ouvert 24h/24h et 7j/7j, à l’adresse suivante: 1327 E Passyunk Avenue (à l’angle de la 9th et Wharton Streets). Rassurez-vous, si la queue est trop longue, traversez la rue et rendez-vous chez Gino’s, qui en sert des tout aussi savoureux !

#3 : Pour partir à la rencontre de la Communauté Amish dans le Comté de Lancaster, comptez  1h30 de route, mais l’endroit vaut le détour !

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